
Partis en décembre 2004, Lucie et Réal ont voyagé autour du monde pendant 5 ans avec leur catamaran, le Sol Maria. En novembre 2009, ils ont vendu le Sol Maria et se sont envolés en Australie où ils ont acheté un motorisé pour découvrir cet immense pays. Ils n'ont pas abandonné la vie sur l'eau, ils comptent bien louer des catamarans en Thailande, aux Seychelles ou ailleurs pour renouer avec le plaisir de naviguer de temps à autre.
Nouvelle-Calédonie, 1er septembre au 22 novembre 2009

Le Sol Maria est arrivé en Nouvelle-Calédonie
Nouméa, 1er sept 2009
Après 5 jours et 6 heures de traversée depuis les Fidji, le Sol Maria est en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, la capitale.
Nous avons eu du bon vent pour les premiers 36 heures, 25-30 nœuds, grand largue avec une grande houle qui nous berçait mais la mer s’est aplatie peu à peu et le vent s’est essoufflé de sorte que, comme à l’habitude, nous avons terminé le passage à moteur… !
Cela fait tout drôle d’entendre parler français dans les rues ! Nous sommes bien heureux de retrouver la baguette et le vin français ! Nous partons à la découverte du plus grand lagon au monde,
* Kava : La racine de kava sert à faire une boisson qui a des effets relaxants voire même anesthésiants. Toutefois le kava est plus qu’une boisson ou une coutume, c’est un lien social. Le cérémonial qui accompagne la prise de cette boisson est un moment fort qui rythme le quotidien des Fidjiens. La boisson elle-même n’est qu’une racine pilée et mélangée à de l’eau (pas un goût extra selon nous !). Le kava provient de la racine d’un arbuste de la famille des poivriers. Ce n’est pas une drogue ni un alcool et aucune accoutumance n’est à craindre. Beaucoup moins dommageable socialement que l’alcool, le kava a d’ailleurs été réintroduit au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie où il avait été banni par les missionnaires.
Nous avons été invités à quelques reprises à la cérémonie du kava en fin de journée, voilà comment cela se passe… Les hommes (les femmes y sont rarement présentes, si elles le sont, elles boivent à la fin) sont assis sur un mat (un tapis tressé de feuilles de coco) sous un abri, il faut se déchausser et s’asseoir les jambes croisées (en indien comme on dit chez nous). Le premier bol est toujours pour le chef du village puis c’est le chef des invités qui prend la suite, dans notre cas, notre capitaine Réal ! Quand votre tour arrive, le kava est versé dans une coque de noix de coco, il faut le boire (au moins au premier tour, ce serait impoli de refuser); avant de boire votre bol, on frappe une fois dans les mains et on dit Bula. On boit puis on remercie en disant Vinaka et on frappe trois fois dans les mains. D’une manière générale à chaque gorgée avalée par quiconque, on frappe trois fois dans les mains. Disons que l’expérience est intéressante socialement parlant mais pas nécessairement concluante d’un point de vue gastronomique !
Autre élément culturel intéressant… «Fijian Time» ! Aux Fidji, la notion d’horaire est chose abstraite, voire même fantaisiste. On ne trouve d’horloge nulle part et vous verrez rarement un Fidjien avec une montre ! «Fijian Time» aiment-ils répéter ! Il s’agit d’une conception de vie qui consiste à considérer que les choses arrivent quand elles arrivent, si toutefois elles arrivent ! On vit ici au ralenti, le temps qui passe n’est pas une grande réalité, la douceur de vivre n’en est que plus importante !
Il y aurait encore beaucoup à dire sur les Fidji mais nous nous en voudrions de passer sous silence la grande présence du peuple Indien aux Fidji. Sur les 900 000 habitants qui peuplent les Fidji, 51% sont d’origine Fidjienne et 41% d’origine Indienne (Inde). Il est donc courant de voir dans les rues ces jolies indiennes drapées de leurs plus beaux saris et de humer les saveurs exotiques de la cuisine indienne. La position des Indiens aux Fidji est toutefois un peu délicate. Cela fait plus de 125 ans que les premiers Indiens sont arrivés aux Fidji pour être exploités dans les plantations de canne à sucre (ils ont été amenés par les anglais car les Fidjiens étaient des pêcheurs et cultivaient peu la terre). Les Indiens vivent regroupés en communautés mais ne peuvent acheter la terre sur laquelle ils vivent, seuls les Fidjiens de souche peuvent posséder un terrain. Cela crée évidemment des tensions entre les groupes et le gouvernement où de plus en plus d’Indiens sont représentés a du mal à gérer cette réalité.
Sol Maria a Fidji !
Bula !
Le Sol Maria est arrivé à Suva, Fidji, tôt ce matin à 04h00 après un dernier 60 milles avec du vent dans le nez.
La traversée aura donc pris 6 jrs et 16 hres soit 16 hres de plus que celle dans l'autre sens en novembre dernier. Ce n'est donc pas un record mais nous sommes bien contents d'être arrivés. Il fait beau et chaud, plein de palmiers et une végétation tropicale à souhait !
Nous attendons les autorités (santé, douanes et immigration) qui viennent sur le bateau, nous n'avons pas le droit d'aller à terre avant leur visite. C'est différent d'un pays à l'autre, ici, ils prennent ça au sérieux ! De toute façon, on a de quoi à s'occuper. Il faut aussi faire le changement de garde-robe, on est passé de 5-15 C à 22-28 C !
On vous revient un peu plus tard, grosses bises à tous et surtout, grands grands mercis à mon frère Jacques pour son plus que fidèle suivi météo digne d'un professionnel !
Le Sol Maria en route pour les Fidji
Notre traversée océanique Nouvelle-Zélande - Fidji progresse bien. Après 4 jours, il nous reste 30 heures à faire sur un total de 160; nous y sommes donc presque !
Nous avons eu des belles journées (et nuits) de navigation avec du bon vent, 20 à 30 noeuds de l'est, qui nous faisaient faire de bonnes vitesse, 8-10 noeuds. Il y a eu aussi des journées de pétole (comme disent les français), c'est-à-dire sans vent, qui ont fait ronronner nos nouveaux moteurs. Le capitaine adore leur son et apprécie énormément les nouvelles hélices à 3 pales qui ont réduit de beaucoup la vibration en comparaison aux 2 pales d'origine.
Un peu de pluie au début mais nous naviguons maintenant sous le soleil et pouvons déjà sentir le vent chaud des îles. Quel bonheur !
La météo nous annonce une mer calme et des vents très faibles d'ici la fin de notre traversée, la nouvelle écurie du Sol Maria sera donc bien sollicitée d'ici à notre arrivée à Suva dans l'Île de Viti Levu.
Le capitaine étraînera demain son cadeau de Noel et nous comptons bien manger du bon poisson frais à notre arrivée à Suva. Il doit y avoir du poisson dans ces eaux parce, depuis notre départ, nous voyons des albatros qui planent autour du Sol Maria. Quels oiseaux exceptionnels, impressionnants avec leur 2 mètres d'envergure d'aile ! Nous avons même eu l'occasion de les voir amerrir tout près du catamaran ! Merci la vie !
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Opua, 16 mai 2009
Whangarei, 15 avril 2009
Comme toujours les travaux de cale sèche sont plus longs que prévu et ils réservent des surprises ! Cette année, les surprises furent de taille !!!
D’abord, il a fallu enlever (décaper et sabler) toute la peinture anti-salissure (les 3 couches d’anti-fouling) car elle n’avait pas bien adhéré l’an dernier et se défaisait par plaque ! Un travail épuisant qui consiste à d’abord décaper, gratter puis sabler… pendant près de 2 semaines, 6 heures par jour ! Heureusement qu’on a un jeune capitaine pétant de santé !
Ensuite, ce sont les moteurs qui se sont avérés fatigués… ça se comprend… 7500 heures de loyaux services… les mécanos ici en NZ n’avaient jamais vu ça. Ce type de moteur est reconnu pour faire environ 5000 heures alors il est temps de les mettre à la retraite. À vrai dire, ce ne fut pas une surprise… on s’attendait à devoir les changer cette année ou l’année prochaine. Finalement, nous sommes bien contents de le faire ici, nous naviguerons l’esprit en paix la prochaine saison sans compter qu’il est beaucoup plus facile et économique de les changer ici qu’au milieu de l’Océan Pacifique !
Tout ça a fait que notre cale sèche se prolonge… ce sera probablement 4 semaines au lieu de 2 mais bon, ce n’est pas si grave, autant faire ici tous les travaux requis, rien ne presse, d’un point de vue météo, pour traverser vers les Fidji avant le début mai de toute façon. Nos voisins sont bien sympas et eux aussi ont des gros travaux à faire alors on s’encourage mutuellement !
Bon printemps aux québécois !
Whangarei, 27 mars 2009
Finies les vacances ! Les travaux de cale sèche commencent !
Nous sommes rentrés à la marina de Whangarei où le Sol Maria nous attendait bien sagement. Puis, ce fut la sortie de l’eau, un moment toujours un peu stressant et en même temps excitant. Le chantier que nous avons choisi est spécialisé dans la sortie des catamarans, c’est d’ailleurs le seul qui le fait à Whangarei. Il faut des équipements spéciaux tels cette remorque hydraulique. Le procédé est simple mais délicat. Le catamaran se positionne dans la rampe à marée haute; au fur et à mesure que la marée se retire, le catamaran vient se poser sur ses quillons et on se retrouve incliné à environ 10 degrés mais on a l’impression que c’est 30 degrés quand on circule dans le bateau. À marée basse, un gros tracteur recule une remorque sous le bateau entre les deux coques. Ils positionnent des gros 6x6 en bois aux points d’appui et ils soulèvent ensuite le bateau avec les leviers hydrauliques de la remorque. C’est une manœuvre délicate car tout le poids du bateau (14 tonnes) repose sur ces points d’appui. Il faut donc que ceux-ci aient été bien positionnés vis-à-vis les structures portantes du cata sinon crac… !!! Heureusement, le tout s’est bien déroulé, on nous a posé tout doucement ensuite sur notre aire de travail qui, par chance, est située le long de la rivière, donc vue sur l’eau et la marina voisine.
Nous vous faisons grâce de la liste des travaux à faire en cale sèche mais disons que les plus importants sont : refaire la peinture sur les coques (anti-fouling) sous la ligne de flottaison, grand ménage du printemps intérieur/extérieur, vérification et entretien des moteurs, des composantes électroniques et mécaniques, du gréement, des hélices etc.
On prévoit deux semaines de travaux, sans compter les inattendus qui peuvent prolonger un peu ce temps de cale sèche. C’est une période de travail intense mais cela fait partie de la vie de bateau ! On bosse fort pour avoir un bateau nickel qui nous permettra de naviguer de façon agréable et sécuritaire pour la prochaine saison.
Sur le chantier, la fraternité marine est plus que jamais présente. Les équipages échangent les informations, tout le monde donne son avis… la meilleure peinture, le meilleur mécano, les meilleurs fournisseurs, les meilleurs prix ! Toutes les langues sont présentes, nos voisins sont sud-africains, américains, suisses, hollandais, allemands et espagnols !
Napier, 11 mars 2009
Intéressante visite à une tannerie de peaux de moutons. Une parmi tant d’autres mais juste celle-ci traite 3000 peaux par semaine et exporte 60% de sa production partout dans le monde, incluant le Canada.
Assez impressionnant le nombre de manipulations qu’il faut effectuer avant d’obtenir une belle peau ! Nous vous faisons grâce de la description du procédé mais elles passent au lavage, à l’essorage, au séchage, à la coupe, au brossage, à l’assouplissage et même parfois à la teinture ! Le tout donne un résultat exceptionnel, doux doux doux !
Malheureusement, nous n'en avons pas pu en faire l'achat, les climats tropicaux sous lesquels nous naviguons ne s'y prêtent pas...
Napier, 10 mars 2009
Cette ville perchée au bord du Pacifique doit son élégance à une catastrophe : sa destruction en 1931 par un tremblement de terre de 7,8 à l’échelle de Ritcher.
Malgré la grisaille économique du début des années ’30, les habitants de Napier ont eu à cœur de rebâtir leur ville et ont adopté le style Art déco en vogue à l’époque.
Les bâtiments aux teintes pastel, aux lignes sobres et aux décors élaborés forment un ensemble qui a acquis une renommée internationale.
Une très longue promenade en bord de mer abrite aussi de nombreux jardins et sculptures.
Chaque année, un festival Art-déco se tient à Napier, on sort les vieilles voitures, on se costume et on danse comme dans les années '30 ! Toute une fête !
Cape Kidnappers, près d’Hastings, 9 mars 2009
Le cap doit son nom au capitaine Cook qui y jeta l’ancre en 1769 et faillit y perdre son interprète tahitien lors d’une tentative d’enlèvement effectuée par des Maoris.
Une autre magnifique rando (5 hres), cette fois-ci sur la plage sous un soleil radieux, au pied d’immenses falaises pour atteindre une colonie de fous austraux (gannets) qui peut compter jusqu’à 15 000 membres. Ce fut un bon exercice car il a fallu hâter le pas au retour pour éviter la marée haute qui menaçait de nous mouiller les pieds !
Wellington, 7-8 mars 2009, Bonne fête Benoît !
Nous voici de retour sur l’Île du Nord.
Ce fut une autre traversée tranquille. Nous retrouvons avec plaisir notre camping (!) au centre-ville près de la marina et du musée Te Papa avec vue sur la baie de Wellington.
Une grande marche sur les quais et retour par la ville pour admirer encore ses édifices anciens et contemporains puis une autre visite au Te Papa Museum qui présente une exposition sur Monet et les impressionnistes. Encore un régal pour nos yeux !
Les vignobles autour de Blenheim dans le Malborough, 5-6 mars 2009
Au début des années 1970, Montana Wines (appelé Brancott au Canada et USA) planta les premières vignes de la vallée Wairau. Il s’agissait d’émigrants yougoslaves qui ont apporté avec eux leur savoir viticole et, après avoir expérimenté la culture de la vigne dans d’autres régions, ils ont choisi le Malborough pour son climat propice à cette culture.
Aujourd’hui, près de 60 vignobles prospèrent dans ce qui est devenu la plus vaste des régions viticoles néo-zélandaises et la plus réputée en particulier pour ses sauvignons blancs. Les pinots noirs, pinots gris, cabernets, merlots, rieslings, chardonnays et mousseux sont aussi produits dans la région.
Nous avons eu bien sûr le plaisir de participer à une dégustation chez Montana qui nous a présenté ses meilleurs crus, dont son fameux sauvignon blanc reconnu mondialement, qui a conquis nos papilles ! Montana-Brancott exporte 60% de sa production. Pour vous permettre de goûter aussi un peu de la Nouvelle-Zélande, achetez-vous une bonne bouteille de sauvignon blanc et dites-nous ce que vous en pensez !
Il fut ensuite très agréable de se balader avec Péguy de par les petites routes bordées de vignes chargées de grappes de ces précieux fruits. Les vendanges commenceront dans quelques jours… dommage que nous devions quitter… nous prenons le traversier pour Wellington et l’Île du Nord le 7 mars.
Nous sommes sur le chemin du retour vers le Sol Maria.
Kaikoura, 3-4 mars 2009
Nous voici de retour sur la côte est de la Nouvelle-Zélande après avoir traversé les Alpes du sud grâce à la Lewis Pass, la moins haute (902 m) des 3 passes qui permettent de traverser l’Île du Sud dans l’axe est-ouest.
Kaikoura est une charmante petite ville dont les principales vedettes sont les cachalots, les orques et les dauphins ! En effet, ses eaux regorgent de ces grands mammifères marins à cause de la profondeur de ses côtes et de la rencontre des courants chaud et froid qui fait remonter à la surface une abondante nourriture (le fond de mer descend progressivement jusqu’à 90 m puis plonge à plus de 800 m). Toutefois, puisque nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises d’observer des baleines, nous avons choisi de nous délier les jambes et de faire le tour de la péninsule à pied, une belle balade de 4 heures au bord de la mer sous un ciel bleu magnifique.
La côte de la péninsule est escarpée, nous marchons donc en haut des falaises ce qui nous permet de jouir d’exceptionnels points de vue et surtout d’admirer les formations rocheuses qui apparaissent à marée basse. Il faut dire que, d’un point de vue géologique, cela «brasse» fort ici : les plaques tectoniques qui se heurtent font ressortir des tranches de rochers qui s’empilent verticalement et dessinent toutes sortes de formes géométriques.
Les kiwis sont égaux à eux-mêmes, encore une fois, un superbe sentier, tantôt sur du gazon, tantôt sur de la poussière de pierre et même du pavé uni pour terminer ! On ne vous l’avait pas encore dit mais la Nouvelle-Zélande est un paradis pour la randonnée pédestre. Chaque ville, chaque région regorge de sentiers bien documentés : 30 minutes, une heure, 3 hres, 5 hres, 2 jours, 4 jours, 7 jours, il y en a pour tous les goûts ! Nous n’avons jamais été déçus !
Fox Glacier et Franz Josef Glacier, 27 fév-3 mars 2008
Nous voici de retour sur la côte ouest, le long de la mer de Tasman. À l’ouest, c’est l’Australie et à l’est, ce sont encore les magnifiques Alpes du sud, les seules montagnes entre l’Australie et l’Amérique du sud. Les vents dominants de l’ouest viennent frapper ce mur de montagnes et engendrent les 4 mètres de pluie qui tombent annuellement ici. Pas surprenant que les sommets des montagnes qui dépassent le 3000 m d’altitude soient blancs et que des glaciers les recouvrent encore. Les deux glaciers les plus populaires, le Fox et le Franz Josef ne sont qu’à une vingtaine de km de distance l’un de l’autre et on peut les approcher de très près après moins de 30 min de marche.
Nous sommes allés bien sûr faire la photo classique des monts Tasman (3 498 m) et Cook (3 764 m) se reflétant dans le lac Matheson ! Ça en valait la peine n’est-ce pas ?
PS Marie-Claude, en revoyant les bancs de bois faisant face au lac, je me suis rappelée le «fun» qu’on avait eu avec un groupe de touristes qui attendait comme nous le coucher du soleil sur les montagnes pour l’ultime photo. T’en souviens-tu ?
Mt Aspiring National Park, 26 fév. 2008
Le lendemain, question de garder la forme, on se déplace dans le Mt Aspiring National Park pour une rando de 5 heures qui nous mène au glacier du Mt Rob Roy. Cette fois-ci la marche se fait sous un couvert forestier magnifique garni de fougères et de mousses de toutes sortes le long d’un torrent. Une belle montée progressive avec comme cadeau au final une vue imprenable sur le glacier. Des volées de kéas, ces perroquets de montagne verts très sociaux et gourmands, nous accueillent et nous réclament du lunch avec leurs cris stridents. Il est évidemment bien défendu de les nourrir mais ils ne semblent pas au courant de ce règlement et persistent dans leur quête. Quelles belles occasions de photos et de vidéos ! En prime, pendant l’heure que nous avons été au pied du glacier à jouer avec les kéas, nous avons été témoins de deux avalanches ! D’abord un grand bruit sourd puis des immenses blocs de glace bleue qui se détachent et dévalent la paroi rocheuse ! Pas surprenant que le ruisseau que nous avons suivi coule à torrent !
Merci Wanaka, on poursuit notre route vers le nord en longeant le lac et son jumeau, le lac Hawea, tout aussi bleu et tout aussi beau.
Wanaka 21-25 fév. 2008
Après trois jours de temps nuageux et maussade qui nous ont permis de prendre du temps pour mettre en ligne notre blog, le soleil est revenu sur Wanaka, un des lieux de villégiature les plus populaires du pays. Wanaka, c’est aussi un beau grand lac de 40 km de long et les sommets enneigés du Mt Aspiring National Park qui le dominent. Nous y avons fait deux randonnées magnifiques, celle de Roy’s Peak et celle de Rob Roys Glacier Valley.
La rando de Roy’s Peak, qui part du bord du lac, s’effectue en terrain découvert à-travers les pâturages de moutons pour atteindre finalement le sommet à 1578 m avec une vue 360 degrés à couper le souffle ! Nous avons grimpé le sentier abrupt lentement pendant 4 hres… pas besoin de se presser le sommet était encore dans les nuages ! Parfaite synchro, nous sommes arrivés au sommet alors que les nuages venaient tout juste de le quitter ! Paysages splendides, couleurs chatoyantes, lac d’un bleu intense, nous l’avons classée dans nos Top Ten ! La descente de 3 hres est moins éprouvante pour le cardio mais les muscles des jambes et les genoux sont finalement bien contents d’être arrivés !
Lac Manapouri, Lac Te Anau, Milford Sound et le Fiorland National Park, 16 au 20 fév. 2009
Et ce ne fut pas la première fois que les kiwis ont été aussi généreux et accueillants envers nous. Ainsi, alors que nous nous cherchions un endroit pour dormir près d’une ville en bord de mer, on se présente dans un cul de sac donnant sur la mer avec quelques maisons aux environs. On hésite un peu ne sachant pas si on dérange mais voilà que, d’un grand signe de la main, un homme nous invite à y demeurer pour la nuit. On échange un peu, il s’appelle Grant, il habite tout près et il est venu surveiller ses enfants qui se baignent à la plage. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque, le lendemain matin alors que nous déjeunions, il est venu nous offrir 6 œufs tout frais sortis de son poulailler ! Beau geste illustrant bien l’accueil chaleureux que réservent les kiwis aux étrangers visitant leur pays.
Lac Wakatipu, Queenstown et les environs, 12 au 16 fév. 2009
Kingston, 10 fév. 2009
Nous avons eu la chance d’arriver à Kingston au moment où le Kingston Flyer (il était réputé très rapide, d’où ce surnom) arrivait en gare avec ses plus beaux «tchou-tchou» suivis de grands sifflements et de jets de vapeur. Ensuite, nous avons pu assister aux préparatifs pour le prochain voyage : les cheminots ont fait le plein de charbon, d’eau et de bois d’allumage, ils ont nettoyé à la vapeur les sabots de frein et retiré les cendres de charbon de la fournaise. Ils ont eu la gentillesse de nous permettre de monter à bord et, pour l’instant d’un moment, de nous sentir chef de train !
Oretaki, 9 fév. 2009
Curio Bay, 8 fév. 2009
C’est l’un des plus rares pingouins au monde ! Il niche seulement sur la côte sud de la Nouvelle-Zélande et dans ses îles environnantes. Ces pingouins nichent à terre, à 200 ou 300 m du rivage, parfois jusqu’à 1 km ! Nous avons eu la chance d’y être durant leur période reproduction. Les petits étant encore au nid, les parents vont, à tour de rôle, chasser à la mer et ramènent la bouffe dans leur estomac et la régurgitent aux petits, bec à bec. Il s’agit d’être là en fin d’après-midi et vous les voyez sortir de l’eau et traverser la plage pour se rendre à leur terrier. Réputé craintifs, on nous disait ailleurs qu’il ne fallait pas qu’on soit vu sinon ils ne sortiraient pas de l’eau. Des caches étaient construites à 200-300 m pour nous dissimuler et on les apercevait à peine ! Voilà que curieusement (!) à Curio Bay, les pingouins jaunes ici ne sont pas du tout craintifs, ils se baladent à-travers les touristes, attendent qu’on leur cède leur passage ou font le tour tout simplement ! Wow ! Quel spectacle ! À Curio Bay, ils sont protégés, on piège leurs prédateurs et les chiens sont interdits, c’est peut-être pour cela qu’ils se sentent si en confiance. Toutefois, c’est une espèce en danger de disparition et lorsqu’on nous dit que le taux de mortalité des jeunes pingouins en mer avant qu’ils soient en âge de se reproduire est de 75% à 80%, on se trouve privilégié de pouvoir les observer de si près. Merci la vie !
Péninsule de l’Otago, 6-7 fév. 2009
Dunedin, 3 fév. 2009
Moeraki Boulders, 2 fév. 2009
La version maorie est différente : il s’agirait de paniers de nourriture contenus dans une des grandes pirogues qui ont amené leurs ancêtres polynésiens. La pirogue aurait fait naufrage et sa coque se serait alors transformée en un récif et les vanneries servant à entreposer les provisions en rochers !
À vous de choisir l’explication qui vous plait le plus !!!
Chose certaine, l’observation de ces grosses boules fut un moment agréable, la nature ne se lasse pas de nous surprendre !
Oamaru, 30 janv.-1er fév. 2009
En bord de mer, la principale ville de l’Otago, Oamaru nous a charmés par ses beaux édifices anciens d’allure victorienne construits dans les années 1880 en pierre de calcaire locale de couleur crème (ici le Criterion Hotel de 1877). C’est d’Oamaru qu’en 1882 partit pour l’Angleterre la première cargaison de mouton congelé marquant le début d’un commerce essentiel pour la Nouvelle-Zélande. Son jardin botanique qui date de 1876 est aussi un pur délice pour les yeux et le photographe !
Mont Cook, Sir Edmund Hillary Alpine Center
Considéré par plusieurs comme le plus grand néozélandais de tous les temps, Sir Edmund Hillary fut le premier à gravir la plus haute montagne au monde, l’Everest (8 850m), avec le sherpa Tenzing Norgay en 1953. Nous avons passé plusieurs heures dans la grande exposition qui lui est consacrée au Mont Cook, là où il a fait ses premières ascensions en tant qu’alpiniste. Humble et préoccupé par la justice sociale, il a ensuite parcouru le monde pour recueillir des fonds pour construire des hôpitaux et des écoles au Népal. Son décès en janvier 2008 à l’âge de 89 ans a créé beaucoup d’émoi tant en Nouvelle-Zélande qu’au Népal.
Heureux parmi de si belles montagnes
Superbe séjour au Mont Cook, trois jours de belles randos dans des paysages de géants. Ici Réal pose fièrement du haut du mont Sebastpool avec en arrière plan le village du Mt Cook, la vallée Hooker et le mont Cook, le plus haut sommet de la Nouvelle-Zélande (3 754m, le pic enneigé le plus à droite).