Fidji, c’est le nom d’un ailleurs où près de 330 îles s’éparpillent sur 1,3 million de km2 d’océan et où le temps qui passe est une notion abstraite. La végétation y est incroyablement luxuriante et, pour la concurrencer, l’eau y joue de sa palette de bleus, des plus tendres aux plus ardents. Le paysage y est extraordinairement contrasté : les forêts tropicales et leurs cascades rivalisent avec les champs de canne à sucre et les cocoteraies. Le thermomètre n’y descend pas en dessous de 22C et avoisine les 33C en période de grande chaleur. Le chant des oiseaux berce la vie tel un métronome, tandis que sous ses eaux croissent les plus spectaculaires coraux mous de la planète. Le voyageur en visite aux Fidji y apprend, au gré des villages, les rites de la vie en tribu et ses coutumes, Un art de vivre où la nature est au centre de toutes les attentions. (Extrait du Petit Futé-Fidji)
Notre escale à Fidji tire déjà à sa fin… snif… snif… Arrivés ici fin mai, déjà 3 mois que nous profitons du chaud soleil des Fidji et de l’accueil non moins chaleureux des Fidjiens. Les Fidjiens sont d’un naturel généreux et consacrent volontiers de leur temps à aider les visiteurs à se familiariser avec leur culture. Ils vous accueillent toujours avec un grand sourire et un sonore BULA (bonjour et bienvenue en fidjien). C’est vrai qu’ils sont habitués à voir des touristes mais ils ne sont pas harassants ou quémandeurs. Ils échangeront toutefois volontiers fruits, coquillages, poissons, langoustes contre un T-shirt, un bout de corde, des lunettes de lecture ou toute autre chose utile pour eux. Vous avez pêché un poisson… avez-vous pensé à garder la tête et la leur donner ? Ils en seront ravis, c’est la meilleure partie pour une succulente soupe de poisson !
Cette année, nous avons surtout navigué dans deux archipels au nord-ouest de l’île principale de Viti Levu soit les Mamanuca et les Yasawa. Les Mamanuca présentent l’aspect parfaitement classique de ces petites îles posées sur l’eau entourées de sable blanc, d’eau claire et de récifs. Les Yasawa sont plus imposantes, volcaniques vertes et plus montagneuses mais aussi bordées de grandes plages désertes et de récifs.
Cette année, nous avons surtout navigué dans deux archipels au nord-ouest de l’île principale de Viti Levu soit les Mamanuca et les Yasawa. Les Mamanuca présentent l’aspect parfaitement classique de ces petites îles posées sur l’eau entourées de sable blanc, d’eau claire et de récifs. Les Yasawa sont plus imposantes, volcaniques vertes et plus montagneuses mais aussi bordées de grandes plages désertes et de récifs.
Les ancrages y sont nombreux et accueillants. Vous avez le choix, devant une plage sauvage ou devant un village animé de 200 ou 300 personnes. . Où que vous soyez toutefois, sachez que la terre appartient à quelqu’un et même l’eau sur laquelle le Sol Maria flotte. Il faut demander la permission au chef du village sitôt que l’ancre est mouillée. Bien sûr, il vous accueillera avec un grand BULA et vous souhaitera la bienvenue mais la tradition doit être respectée, il vous faudra faire votre Sevusevu au chef à votre arrivée. Faire le Sevusevu, cela consiste à aller présenter un paquet de racines de kava * (que vous avez acheté au préalable au marché en ville). Le chef acceptera le présent, fera un petit discours de bienvenue et voilà, vous pouvez maintenant circuler librement dans les îles sous sa gouverne. Les villageois sont plus qu’accueillants, ils vous font visiter le village et ils adorent se faire photographier (gratuitement !). D’une extrême politesse, même les tout petits, viennent se présenter, disent leur nom, donnent une poignée de main et ajoutent «Nice to meet you» ! Ils s’intéressent à vous… What is your name ? Where do you come from ? How long have you been in Fiji ? How old are you ? (!!!) Do you have children ? etc
* Kava : La racine de kava sert à faire une boisson qui a des effets relaxants voire même anesthésiants. Toutefois le kava est plus qu’une boisson ou une coutume, c’est un lien social. Le cérémonial qui accompagne la prise de cette boisson est un moment fort qui rythme le quotidien des Fidjiens. La boisson elle-même n’est qu’une racine pilée et mélangée à de l’eau (pas un goût extra selon nous !). Le kava provient de la racine d’un arbuste de la famille des poivriers. Ce n’est pas une drogue ni un alcool et aucune accoutumance n’est à craindre. Beaucoup moins dommageable socialement que l’alcool, le kava a d’ailleurs été réintroduit au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie où il avait été banni par les missionnaires.
Nous avons été invités à quelques reprises à la cérémonie du kava en fin de journée, voilà comment cela se passe… Les hommes (les femmes y sont rarement présentes, si elles le sont, elles boivent à la fin) sont assis sur un mat (un tapis tressé de feuilles de coco) sous un abri, il faut se déchausser et s’asseoir les jambes croisées (en indien comme on dit chez nous). Le premier bol est toujours pour le chef du village puis c’est le chef des invités qui prend la suite, dans notre cas, notre capitaine Réal ! Quand votre tour arrive, le kava est versé dans une coque de noix de coco, il faut le boire (au moins au premier tour, ce serait impoli de refuser); avant de boire votre bol, on frappe une fois dans les mains et on dit Bula. On boit puis on remercie en disant Vinaka et on frappe trois fois dans les mains. D’une manière générale à chaque gorgée avalée par quiconque, on frappe trois fois dans les mains. Disons que l’expérience est intéressante socialement parlant mais pas nécessairement concluante d’un point de vue gastronomique !
Autre élément culturel intéressant… «Fijian Time» ! Aux Fidji, la notion d’horaire est chose abstraite, voire même fantaisiste. On ne trouve d’horloge nulle part et vous verrez rarement un Fidjien avec une montre ! «Fijian Time» aiment-ils répéter ! Il s’agit d’une conception de vie qui consiste à considérer que les choses arrivent quand elles arrivent, si toutefois elles arrivent ! On vit ici au ralenti, le temps qui passe n’est pas une grande réalité, la douceur de vivre n’en est que plus importante !
Il y aurait encore beaucoup à dire sur les Fidji mais nous nous en voudrions de passer sous silence la grande présence du peuple Indien aux Fidji. Sur les 900 000 habitants qui peuplent les Fidji, 51% sont d’origine Fidjienne et 41% d’origine Indienne (Inde). Il est donc courant de voir dans les rues ces jolies indiennes drapées de leurs plus beaux saris et de humer les saveurs exotiques de la cuisine indienne. La position des Indiens aux Fidji est toutefois un peu délicate. Cela fait plus de 125 ans que les premiers Indiens sont arrivés aux Fidji pour être exploités dans les plantations de canne à sucre (ils ont été amenés par les anglais car les Fidjiens étaient des pêcheurs et cultivaient peu la terre). Les Indiens vivent regroupés en communautés mais ne peuvent acheter la terre sur laquelle ils vivent, seuls les Fidjiens de souche peuvent posséder un terrain. Cela crée évidemment des tensions entre les groupes et le gouvernement où de plus en plus d’Indiens sont représentés a du mal à gérer cette réalité.
* Kava : La racine de kava sert à faire une boisson qui a des effets relaxants voire même anesthésiants. Toutefois le kava est plus qu’une boisson ou une coutume, c’est un lien social. Le cérémonial qui accompagne la prise de cette boisson est un moment fort qui rythme le quotidien des Fidjiens. La boisson elle-même n’est qu’une racine pilée et mélangée à de l’eau (pas un goût extra selon nous !). Le kava provient de la racine d’un arbuste de la famille des poivriers. Ce n’est pas une drogue ni un alcool et aucune accoutumance n’est à craindre. Beaucoup moins dommageable socialement que l’alcool, le kava a d’ailleurs été réintroduit au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie où il avait été banni par les missionnaires.
Nous avons été invités à quelques reprises à la cérémonie du kava en fin de journée, voilà comment cela se passe… Les hommes (les femmes y sont rarement présentes, si elles le sont, elles boivent à la fin) sont assis sur un mat (un tapis tressé de feuilles de coco) sous un abri, il faut se déchausser et s’asseoir les jambes croisées (en indien comme on dit chez nous). Le premier bol est toujours pour le chef du village puis c’est le chef des invités qui prend la suite, dans notre cas, notre capitaine Réal ! Quand votre tour arrive, le kava est versé dans une coque de noix de coco, il faut le boire (au moins au premier tour, ce serait impoli de refuser); avant de boire votre bol, on frappe une fois dans les mains et on dit Bula. On boit puis on remercie en disant Vinaka et on frappe trois fois dans les mains. D’une manière générale à chaque gorgée avalée par quiconque, on frappe trois fois dans les mains. Disons que l’expérience est intéressante socialement parlant mais pas nécessairement concluante d’un point de vue gastronomique !
Autre élément culturel intéressant… «Fijian Time» ! Aux Fidji, la notion d’horaire est chose abstraite, voire même fantaisiste. On ne trouve d’horloge nulle part et vous verrez rarement un Fidjien avec une montre ! «Fijian Time» aiment-ils répéter ! Il s’agit d’une conception de vie qui consiste à considérer que les choses arrivent quand elles arrivent, si toutefois elles arrivent ! On vit ici au ralenti, le temps qui passe n’est pas une grande réalité, la douceur de vivre n’en est que plus importante !
Il y aurait encore beaucoup à dire sur les Fidji mais nous nous en voudrions de passer sous silence la grande présence du peuple Indien aux Fidji. Sur les 900 000 habitants qui peuplent les Fidji, 51% sont d’origine Fidjienne et 41% d’origine Indienne (Inde). Il est donc courant de voir dans les rues ces jolies indiennes drapées de leurs plus beaux saris et de humer les saveurs exotiques de la cuisine indienne. La position des Indiens aux Fidji est toutefois un peu délicate. Cela fait plus de 125 ans que les premiers Indiens sont arrivés aux Fidji pour être exploités dans les plantations de canne à sucre (ils ont été amenés par les anglais car les Fidjiens étaient des pêcheurs et cultivaient peu la terre). Les Indiens vivent regroupés en communautés mais ne peuvent acheter la terre sur laquelle ils vivent, seuls les Fidjiens de souche peuvent posséder un terrain. Cela crée évidemment des tensions entre les groupes et le gouvernement où de plus en plus d’Indiens sont représentés a du mal à gérer cette réalité.
Nous avons adoré notre escale aux Fidji… Sous un soleil radieux, frôler les récifs et les hauts fonds bleu turquoise, plonger parmi les poissons tropicaux aux couleurs vives et les gigantesques raies mantas, flâner sur ces grandes plages désertes et aussi rencontrer ce peuple toujours souriant et accueillant !
Notre prochaine destination, une courte escale aux Vanuatu, à 470 milles nautiques, 4 jours de navigation, puis ce sera la Nouvelle-Calédonie, un autre 200 milles. Nous devrions prendre le large autour du 27 août prochain. À bientôt donc aux Vanuatu !