Nouvelle-Calédonie, 1er septembre au 22 novembre 2009

Nouvelle-Calédonie, un nom qui fait rêver bien des marins... ! Le plus grand lagon au monde ! La fameuse Île des Pins dans tous ses tons de bleu et de vert ! Les poissons exotiques en grande quantité ! Alors... par où commencer pour vous raconter notre découverte de la Nouvelle-Calédonie ?


Par l'EAU bien sûr ! Le plus grand lagon au monde... L'île principale qui porte le nom de «Grande Terre» est entourée de récifs formant cet immense lagon, une ceinture de récifs qui fait plus de 1800 km de circonférence ! C'est si grand qu'on se croirait parfois en mer. Les cartes marines nous le rappellent toutefois puisque nous naviguons dans des profondeurs en général autour de 25-30 mètres. Cet immense lagon est parsemé d'îles, d'une multitude d'îlots et de récifs bien sûr. Le capitaine doit être attentif à sa navigation mais, contrairement au Fidji, ici, nous sommes en territoire français, les cartes sont précises, on peut s'y fier. À l'intérieur du lagon, la mer revêt tous les tons de bleu et même de vert, un spectacle incroyable ! Même si nous en avons déjà vu plusieurs magnifique mouillages dans notre tour du monde, il faut admettre que ceux de l'Île des Pins sont exceptionnels et figureront dans nos «top ten»: Kuto, Gadgi et Baie d'Oro sont pour plusieurs marins et pour nous aussi parmi les plus beaux au monde que nous ayons vus !
Et puis, on ne peut parler de l'eau sans parler des POISSONS. À ce chapitre aussi la Nouvelle-Calédonie se révèle exceptionnelle tant par la diversité, la quantité que par la grosseur de ses poissons. Chaque plongée nous ravit et nous fait découvrir de nouvelles espèces toutes aussi colorées les unes que les autres. Pas besoin d'aller loin, juste sous les coques du Sol Maria, on plonge dans un aquarium ! Plusieurs de nos invités ont aussi eu le plaisir (et le frisson) de se familiariser avec les requins. Non, ils ne sont pas dangereux ici, juste un peu curieux et, le plus souvent, beaucoup plus effrayés que nous ! C'est aussi en Nouvelle-Calédonie que nous avons pu observer le plus grand nombre de poissons rémoras, ces poissons avec une grosse ventouse au dessus de la tête (on dirait une trace de pneu) et qui se collent sous les coques du catamaran. La mer a aussi été très généreuse avec nous, la pêche a été excellente : tazards (wahoo), thons (bonite), dorades (mahi mahi), carangues etc. ont régulièrement figuré au menu pour notre plus grand plaisir.
Quant à la TERRE, le moins que l'on puisse dire, c'est que nous avons été surpris ! Rien à voir avec ce que nous avions déjà vu dans d'autres îles tropicales, même en Polynésie et au Fidji qui ne sont pourtant pas si loin. Si, il y a bien des cocotiers ici et là sur ces magnifiques plages d'un sable des plus fins, mais ce sont les grands pins colonnaires, la terre orange et le chant omniprésent des oiseaux qui n'ont pas cessé de nous étonner. Nous y avons découvert une végétation parfois sèche, parfois luxuriante et, particulièrement dans le sud calédonien, cette terre orange mise souvent à nue à la suite de prospections minières, le sol regorgeant de minéraux : chrome, nickel, jade etc. Quelques belles randonnées à pied pour gravir un sommet ou aller admirer la vue d'un phare nous a permis de prendre contact avec cette superbe nature qui nous a conquis.
En ce qui concerne le PEUPLE... d'origine mélanésienne, nous avons découvert d'autres coutumes, un autre art et un autre mode de vie. C'est vrai qu'en Nouvelle-Calédonie on entend beaucoup parler de la tension sociale entre les kanaks (les autochtones) et les caldoches (les blancs, surtout des français évidemment). Pas question de parler politique ici, disons simplement qu'en tant que voyageurs et marins, tous les kanaks que nous avons rencontrés ont été fort sympathiques et accueillants envers nous. Toutefois, nous n'avons pas eu l'occasion de les côtoyer autant que ce fut le cas au Fidji par exemple, la plupart des îles que nous avons visitées étant peu ou pas peuplées.

Enfin, la Nouvelle-Calédonie restera toujours aussi gravée dans notre mémoire comme étant le port où nous nous sommes séparés du Sol Maria. Ses nouveaux propriétaires néo-zélandais, Gavin Morris et Lica Lightwood, sont venus en prendre possession et l'ont ramenée en Nouvelle-Zélande à partir d'où, en février prochain, ils entreprendront leur Tour du monde en compagnie de leur fille de 13 ans, Shea.
Nous avons passé ensemble 2,5 jours très intensifs à bord à Nouméa pour leur transférer tout notre savoir quant à la conduite et à l'entretien du Sol Maria. Nous avons laissé le Sol Maria entre très bonnes mains, Gavin et Lica sont des marins aguerris, ils sauront bien en jouir et lui donner longue vie !
Ils ont décidé de conserver le nom Sol Maria, donné en l'honneur de nos deux mères décédées, Solanges, la mère de Lucie et Maria, la mère de Réal. Nous en sommes bien heureux et nous sommes sûrs que Solanges et Maria continueront de veiller sur eux comme elles l'ont fait pour nous.
Même si nous avons vendu le Sol Maria, cela ne signifie pas que nous ne naviguerons plus. Nous avons juste décidé de poursuivre différemment notre Tour du monde. En 2010, nous visiterons l'Australie avec un motorisé (campervan), comme nous l'avions fait en Nouvelle-Zélande. Puis ce sera l'Asie en sac à dos.
Nous comptons bien aussi louer, à l'occasion, des catamarans en Thailande, aux Seychelles ou ailleurs, comme Réal le faisait auparavant, pour jouir encore des îles et de la vie sur l'eau. Nos amis seront bien sûr toujours les bienvenus à bord !


BON VENT, BONNE VOILE SOL MARIA !
MERCI LA VIE !

Le Sol Maria est arrivé en Nouvelle-Calédonie

Nouméa, 1er sept 2009

Après 5 jours et 6 heures de traversée depuis les Fidji, le Sol Maria est en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, la capitale.

Nous avons eu du bon vent pour les premiers 36 heures, 25-30 nœuds, grand largue avec une grande houle qui nous berçait mais la mer s’est aplatie peu à peu et le vent s’est essoufflé de sorte que, comme à l’habitude, nous avons terminé le passage à moteur… !

Cela fait tout drôle d’entendre parler français dans les rues ! Nous sommes bien heureux de retrouver la baguette et le vin français ! Nous partons à la découverte du plus grand lagon au monde, la Nouvelle-Calédonie et nous vous reviendrons bientôt avec nos premières impressions ! À + !


Fidji, c’est le nom d’un ailleurs où près de 330 îles s’éparpillent sur 1,3 million de km2 d’océan et où le temps qui passe est une notion abstraite. La végétation y est incroyablement luxuriante et, pour la concurrencer, l’eau y joue de sa palette de bleus, des plus tendres aux plus ardents. Le paysage y est extraordinairement contrasté : les forêts tropicales et leurs cascades rivalisent avec les champs de canne à sucre et les cocoteraies. Le thermomètre n’y descend pas en dessous de 22C et avoisine les 33C en période de grande chaleur. Le chant des oiseaux berce la vie tel un métronome, tandis que sous ses eaux croissent les plus spectaculaires coraux mous de la planète. Le voyageur en visite aux Fidji y apprend, au gré des villages, les rites de la vie en tribu et ses coutumes, Un art de vivre où la nature est au centre de toutes les attentions. (Extrait du Petit Futé-Fidji)



Notre escale à Fidji tire déjà à sa fin… snif… snif… Arrivés ici fin mai, déjà 3 mois que nous profitons du chaud soleil des Fidji et de l’accueil non moins chaleureux des Fidjiens. Les Fidjiens sont d’un naturel généreux et consacrent volontiers de leur temps à aider les visiteurs à se familiariser avec leur culture. Ils vous accueillent toujours avec un grand sourire et un sonore BULA (bonjour et bienvenue en fidjien). C’est vrai qu’ils sont habitués à voir des touristes mais ils ne sont pas harassants ou quémandeurs. Ils échangeront toutefois volontiers fruits, coquillages, poissons, langoustes contre un T-shirt, un bout de corde, des lunettes de lecture ou toute autre chose utile pour eux. Vous avez pêché un poisson… avez-vous pensé à garder la tête et la leur donner ? Ils en seront ravis, c’est la meilleure partie pour une succulente soupe de poisson !

Cette année, nous avons surtout navigué dans deux archipels au nord-ouest de l’île principale de Viti Levu soit les Mamanuca et les Yasawa. Les Mamanuca présentent l’aspect parfaitement classique de ces petites îles posées sur l’eau entourées de sable blanc, d’eau claire et de récifs. Les Yasawa sont plus imposantes, volcaniques vertes et plus montagneuses mais aussi bordées de grandes plages désertes et de récifs.

Les ancrages y sont nombreux et accueillants. Vous avez le choix, devant une plage sauvage ou devant un village animé de 200 ou 300 personnes. . Où que vous soyez toutefois, sachez que la terre appartient à quelqu’un et même l’eau sur laquelle le Sol Maria flotte. Il faut demander la permission au chef du village sitôt que l’ancre est mouillée. Bien sûr, il vous accueillera avec un grand BULA et vous souhaitera la bienvenue mais la tradition doit être respectée, il vous faudra faire votre Sevusevu au chef à votre arrivée. Faire le Sevusevu, cela consiste à aller présenter un paquet de racines de kava * (que vous avez acheté au préalable au marché en ville). Le chef acceptera le présent, fera un petit discours de bienvenue et voilà, vous pouvez maintenant circuler librement dans les îles sous sa gouverne. Les villageois sont plus qu’accueillants, ils vous font visiter le village et ils adorent se faire photographier (gratuitement !). D’une extrême politesse, même les tout petits, viennent se présenter, disent leur nom, donnent une poignée de main et ajoutent «Nice to meet you» ! Ils s’intéressent à vous… What is your name ? Where do you come from ? How long have you been in Fiji ? How old are you ? (!!!) Do you have children ? etc

* Kava : La racine de kava sert à faire une boisson qui a des effets relaxants voire même anesthésiants. Toutefois le kava est plus qu’une boisson ou une coutume, c’est un lien social. Le cérémonial qui accompagne la prise de cette boisson est un moment fort qui rythme le quotidien des Fidjiens. La boisson elle-même n’est qu’une racine pilée et mélangée à de l’eau (pas un goût extra selon nous !). Le kava provient de la racine d’un arbuste de la famille des poivriers. Ce n’est pas une drogue ni un alcool et aucune accoutumance n’est à craindre. Beaucoup moins dommageable socialement que l’alcool, le kava a d’ailleurs été réintroduit au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie où il avait été banni par les missionnaires.

Nous avons été invités à quelques reprises à la cérémonie du kava en fin de journée, voilà comment cela se passe… Les hommes (les femmes y sont rarement présentes, si elles le sont, elles boivent à la fin) sont assis sur un mat (un tapis tressé de feuilles de coco) sous un abri, il faut se déchausser et s’asseoir les jambes croisées (en indien comme on dit chez nous). Le premier bol est toujours pour le chef du village puis c’est le chef des invités qui prend la suite, dans notre cas, notre capitaine Réal ! Quand votre tour arrive, le kava est versé dans une coque de noix de coco, il faut le boire (au moins au premier tour, ce serait impoli de refuser); avant de boire votre bol, on frappe une fois dans les mains et on dit Bula. On boit puis on remercie en disant Vinaka et on frappe trois fois dans les mains. D’une manière générale à chaque gorgée avalée par quiconque, on frappe trois fois dans les mains. Disons que l’expérience est intéressante socialement parlant mais pas nécessairement concluante d’un point de vue gastronomique !

Autre élément culturel intéressant… «Fijian Time» ! Aux Fidji, la notion d’horaire est chose abstraite, voire même fantaisiste. On ne trouve d’horloge nulle part et vous verrez rarement un Fidjien avec une montre ! «Fijian Time» aiment-ils répéter ! Il s’agit d’une conception de vie qui consiste à considérer que les choses arrivent quand elles arrivent, si toutefois elles arrivent ! On vit ici au ralenti, le temps qui passe n’est pas une grande réalité, la douceur de vivre n’en est que plus importante !

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les Fidji mais nous nous en voudrions de passer sous silence la grande présence du peuple Indien aux Fidji. Sur les 900 000 habitants qui peuplent les Fidji, 51% sont d’origine Fidjienne et 41% d’origine Indienne (Inde). Il est donc courant de voir dans les rues ces jolies indiennes drapées de leurs plus beaux saris et de humer les saveurs exotiques de la cuisine indienne. La position des Indiens aux Fidji est toutefois un peu délicate. Cela fait plus de 125 ans que les premiers Indiens sont arrivés aux Fidji pour être exploités dans les plantations de canne à sucre (ils ont été amenés par les anglais car les Fidjiens étaient des pêcheurs et cultivaient peu la terre). Les Indiens vivent regroupés en communautés mais ne peuvent acheter la terre sur laquelle ils vivent, seuls les Fidjiens de souche peuvent posséder un terrain. Cela crée évidemment des tensions entre les groupes et le gouvernement où de plus en plus d’Indiens sont représentés a du mal à gérer cette réalité.
Nous avons adoré notre escale aux Fidji… Sous un soleil radieux, frôler les récifs et les hauts fonds bleu turquoise, plonger parmi les poissons tropicaux aux couleurs vives et les gigantesques raies mantas, flâner sur ces grandes plages désertes et aussi rencontrer ce peuple toujours souriant et accueillant !


Notre prochaine destination, une courte escale aux Vanuatu, à 470 milles nautiques, 4 jours de navigation, puis ce sera la Nouvelle-Calédonie, un autre 200 milles. Nous devrions prendre le large autour du 27 août prochain. À bientôt donc aux Vanuatu !

Sol Maria a Fidji !

Samedi, 30 mai 2009

Bula !

Le Sol Maria est arrivé à Suva, Fidji, tôt ce matin à 04h00 après un dernier 60 milles avec du vent dans le nez.

La traversée aura donc pris 6 jrs et 16 hres soit 16 hres de plus que celle dans l'autre sens en novembre dernier. Ce n'est donc pas un record mais nous sommes bien contents d'être arrivés. Il fait beau et chaud, plein de palmiers et une végétation tropicale à souhait !

Nous attendons les autorités (santé, douanes et immigration) qui viennent sur le bateau, nous n'avons pas le droit d'aller à terre avant leur visite. C'est différent d'un pays à l'autre, ici, ils prennent ça au sérieux ! De toute façon, on a de quoi à s'occuper. Il faut aussi faire le changement de garde-robe, on est passé de 5-15 C à 22-28 C !

On vous revient un peu plus tard, grosses bises à tous et surtout, grands grands mercis à mon frère Jacques pour son plus que fidèle suivi météo digne d'un professionnel !

Le Sol Maria en route pour les Fidji

Jeudi, 28 mai, 17h30, heure de la Nouvelle Zélande

Notre traversée océanique Nouvelle-Zélande - Fidji progresse bien. Après 4 jours, il nous reste 30 heures à faire sur un total de 160; nous y sommes donc presque !

Nous avons eu des belles journées (et nuits) de navigation avec du bon vent, 20 à 30 noeuds de l'est, qui nous faisaient faire de bonnes vitesse, 8-10 noeuds. Il y a eu aussi des journées de pétole (comme disent les français), c'est-à-dire sans vent, qui ont fait ronronner nos nouveaux moteurs. Le capitaine adore leur son et apprécie énormément les nouvelles hélices à 3 pales qui ont réduit de beaucoup la vibration en comparaison aux 2 pales d'origine.

Un peu de pluie au début mais nous naviguons maintenant sous le soleil et pouvons déjà sentir le vent chaud des îles. Quel bonheur !

La météo nous annonce une mer calme et des vents très faibles d'ici la fin de notre traversée, la nouvelle écurie du Sol Maria sera donc bien sollicitée d'ici à notre arrivée à Suva dans l'Île de Viti Levu.

Le capitaine étraînera demain son cadeau de Noel et nous comptons bien manger du bon poisson frais à notre arrivée à Suva. Il doit y avoir du poisson dans ces eaux parce, depuis notre départ, nous voyons des albatros qui planent autour du Sol Maria. Quels oiseaux exceptionnels, impressionnants avec leur 2 mètres d'envergure d'aile ! Nous avons même eu l'occasion de les voir amerrir tout près du catamaran ! Merci la vie !

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Le Sol Maria lève les voiles !

Nous quittons la Nouvelle-Zélande aujourd'hui le 23 mai 2009 en après-midi, destionation Fidji, 1038 milles nautiques.

Espérons arriver dans 6 ou 7 jours... à suivre !

Opua, 16 mai 2009

Cale sèche terminée, le Sol Maria flotte de nouveau, YOUPI !
Après 40 jours de cale sèche, son équipage en est bien heureux ! Deux moteurs neufs, deux hélices neuves (3 pales au lieu de 2) et surtout, 8 couches de peinture sur les coques !!! Vous avez bien lu... 8 couches de peinture... c'est ce qu'il faut pour s'assurer que la coque est bien protégée et que l'eau ne pénètrera pas et ne viendra pas détériorer la fibre de verre... tout un boulot... surtout que c'est l'automne ici et que les jours ensoleillés propices à la peinture se font de plus en plus rares. Nous avons pu heureusement profiter d'une bonne fenêtre météo et terminer nos travaux.

Notre campervan est vendu, nous sommes maintenant à la marina d'Opua, fin prêts pour le grand départ pour les Fidji, une traversée de 1060 milles nautiques, 6 à 7 jours de navigation en pleine mer. Plus de 350 bateaux sont en attente d'une bonne météo pour prendre la mer soit pour les Fidji, pour les Vanuatu ou la Nouvelle-Calédonie.
La photo ci-haut démontre bien qu'il est temps de partir, il fait de plus en plus froid en Nouvelle-Zélande et il faut bien s'habiller pour naviguer (6 C la nuit, 15 C le jour).

Whangarei, 15 avril 2009


Comme toujours les travaux de cale sèche sont plus longs que prévu et ils réservent des surprises ! Cette année, les surprises furent de taille !!!

D’abord, il a fallu enlever (décaper et sabler) toute la peinture anti-salissure (les 3 couches d’anti-fouling) car elle n’avait pas bien adhéré l’an dernier et se défaisait par plaque ! Un travail épuisant qui consiste à d’abord décaper, gratter puis sabler… pendant près de 2 semaines, 6 heures par jour ! Heureusement qu’on a un jeune capitaine pétant de santé !

Ensuite, ce sont les moteurs qui se sont avérés fatigués… ça se comprend… 7500 heures de loyaux services… les mécanos ici en NZ n’avaient jamais vu ça. Ce type de moteur est reconnu pour faire environ 5000 heures alors il est temps de les mettre à la retraite. À vrai dire, ce ne fut pas une surprise… on s’attendait à devoir les changer cette année ou l’année prochaine. Finalement, nous sommes bien contents de le faire ici, nous naviguerons l’esprit en paix la prochaine saison sans compter qu’il est beaucoup plus facile et économique de les changer ici qu’au milieu de l’Océan Pacifique !

Tout ça a fait que notre cale sèche se prolonge… ce sera probablement 4 semaines au lieu de 2 mais bon, ce n’est pas si grave, autant faire ici tous les travaux requis, rien ne presse, d’un point de vue météo, pour traverser vers les Fidji avant le début mai de toute façon. Nos voisins sont bien sympas et eux aussi ont des gros travaux à faire alors on s’encourage mutuellement !

Bon printemps aux québécois !

Whangarei, 27 mars 2009


Finies les vacances ! Les travaux de cale sèche commencent !
Nous sommes rentrés à la marina de Whangarei où le Sol Maria nous attendait bien sagement. Puis, ce fut la sortie de l’eau, un moment toujours un peu stressant et en même temps excitant. Le chantier que nous avons choisi est spécialisé dans la sortie des catamarans, c’est d’ailleurs le seul qui le fait à Whangarei. Il faut des équipements spéciaux tels cette remorque hydraulique. Le procédé est simple mais délicat. Le catamaran se positionne dans la rampe à marée haute; au fur et à mesure que la marée se retire, le catamaran vient se poser sur ses quillons et on se retrouve incliné à environ 10 degrés mais on a l’impression que c’est 30 degrés quand on circule dans le bateau. À marée basse, un gros tracteur recule une remorque sous le bateau entre les deux coques. Ils positionnent des gros 6x6 en bois aux points d’appui et ils soulèvent ensuite le bateau avec les leviers hydrauliques de la remorque. C’est une manœuvre délicate car tout le poids du bateau (14 tonnes) repose sur ces points d’appui. Il faut donc que ceux-ci aient été bien positionnés vis-à-vis les structures portantes du cata sinon crac… !!! Heureusement, le tout s’est bien déroulé, on nous a posé tout doucement ensuite sur notre aire de travail qui, par chance, est située le long de la rivière, donc vue sur l’eau et la marina voisine.
Nous vous faisons grâce de la liste des travaux à faire en cale sèche mais disons que les plus importants sont : refaire la peinture sur les coques (anti-fouling) sous la ligne de flottaison, grand ménage du printemps intérieur/extérieur, vérification et entretien des moteurs, des composantes électroniques et mécaniques, du gréement, des hélices etc.
On prévoit deux semaines de travaux, sans compter les inattendus qui peuvent prolonger un peu ce temps de cale sèche. C’est une période de travail intense mais cela fait partie de la vie de bateau ! On bosse fort pour avoir un bateau nickel qui nous permettra de naviguer de façon agréable et sécuritaire pour la prochaine saison.
Sur le chantier, la fraternité marine est plus que jamais présente. Les équipages échangent les informations, tout le monde donne son avis… la meilleure peinture, le meilleur mécano, les meilleurs fournisseurs, les meilleurs prix ! Toutes les langues sont présentes, nos voisins sont sud-africains, américains, suisses, hollandais, allemands et espagnols !

Napier, 11 mars 2009


Intéressante visite à une tannerie de peaux de moutons. Une parmi tant d’autres mais juste celle-ci traite 3000 peaux par semaine et exporte 60% de sa production partout dans le monde, incluant le Canada.

Assez impressionnant le nombre de manipulations qu’il faut effectuer avant d’obtenir une belle peau ! Nous vous faisons grâce de la description du procédé mais elles passent au lavage, à l’essorage, au séchage, à la coupe, au brossage, à l’assouplissage et même parfois à la teinture ! Le tout donne un résultat exceptionnel, doux doux doux !

Malheureusement, nous n'en avons pas pu en faire l'achat, les climats tropicaux sous lesquels nous naviguons ne s'y prêtent pas...

Napier, 10 mars 2009


Cette ville perchée au bord du Pacifique doit son élégance à une catastrophe : sa destruction en 1931 par un tremblement de terre de 7,8 à l’échelle de Ritcher.

Malgré la grisaille économique du début des années ’30, les habitants de Napier ont eu à cœur de rebâtir leur ville et ont adopté le style Art déco en vogue à l’époque.

Les bâtiments aux teintes pastel, aux lignes sobres et aux décors élaborés forment un ensemble qui a acquis une renommée internationale.

Une très longue promenade en bord de mer abrite aussi de nombreux jardins et sculptures.

Chaque année, un festival Art-déco se tient à Napier, on sort les vieilles voitures, on se costume et on danse comme dans les années '30 ! Toute une fête !

Cape Kidnappers, près d’Hastings, 9 mars 2009



Le cap doit son nom au capitaine Cook qui y jeta l’ancre en 1769 et faillit y perdre son interprète tahitien lors d’une tentative d’enlèvement effectuée par des Maoris.

Une autre magnifique rando (5 hres), cette fois-ci sur la plage sous un soleil radieux, au pied d’immenses falaises pour atteindre une colonie de fous austraux (gannets) qui peut compter jusqu’à 15 000 membres. Ce fut un bon exercice car il a fallu hâter le pas au retour pour éviter la marée haute qui menaçait de nous mouiller les pieds !

Wellington, 7-8 mars 2009, Bonne fête Benoît !


Nous voici de retour sur l’Île du Nord.

Ce fut une autre traversée tranquille. Nous retrouvons avec plaisir notre camping (!) au centre-ville près de la marina et du musée Te Papa avec vue sur la baie de Wellington.

Une grande marche sur les quais et retour par la ville pour admirer encore ses édifices anciens et contemporains puis une autre visite au Te Papa Museum qui présente une exposition sur Monet et les impressionnistes. Encore un régal pour nos yeux !

Les vignobles autour de Blenheim dans le Malborough, 5-6 mars 2009



Au début des années 1970, Montana Wines (appelé Brancott au Canada et USA) planta les premières vignes de la vallée Wairau. Il s’agissait d’émigrants yougoslaves qui ont apporté avec eux leur savoir viticole et, après avoir expérimenté la culture de la vigne dans d’autres régions, ils ont choisi le Malborough pour son climat propice à cette culture.

Aujourd’hui, près de 60 vignobles prospèrent dans ce qui est devenu la plus vaste des régions viticoles néo-zélandaises et la plus réputée en particulier pour ses sauvignons blancs. Les pinots noirs, pinots gris, cabernets, merlots, rieslings, chardonnays et mousseux sont aussi produits dans la région.

Nous avons eu bien sûr le plaisir de participer à une dégustation chez Montana qui nous a présenté ses meilleurs crus, dont son fameux sauvignon blanc reconnu mondialement, qui a conquis nos papilles ! Montana-Brancott exporte 60% de sa production. Pour vous permettre de goûter aussi un peu de la Nouvelle-Zélande, achetez-vous une bonne bouteille de sauvignon blanc et dites-nous ce que vous en pensez !

Il fut ensuite très agréable de se balader avec Péguy de par les petites routes bordées de vignes chargées de grappes de ces précieux fruits. Les vendanges commenceront dans quelques jours… dommage que nous devions quitter… nous prenons le traversier pour Wellington et l’Île du Nord le 7 mars.

Nous sommes sur le chemin du retour vers le Sol Maria.

Kaikoura, 3-4 mars 2009


Nous voici de retour sur la côte est de la Nouvelle-Zélande après avoir traversé les Alpes du sud grâce à la Lewis Pass, la moins haute (902 m) des 3 passes qui permettent de traverser l’Île du Sud dans l’axe est-ouest.

Kaikoura est une charmante petite ville dont les principales vedettes sont les cachalots, les orques et les dauphins ! En effet, ses eaux regorgent de ces grands mammifères marins à cause de la profondeur de ses côtes et de la rencontre des courants chaud et froid qui fait remonter à la surface une abondante nourriture (le fond de mer descend progressivement jusqu’à 90 m puis plonge à plus de 800 m). Toutefois, puisque nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises d’observer des baleines, nous avons choisi de nous délier les jambes et de faire le tour de la péninsule à pied, une belle balade de 4 heures au bord de la mer sous un ciel bleu magnifique.

La côte de la péninsule est escarpée, nous marchons donc en haut des falaises ce qui nous permet de jouir d’exceptionnels points de vue et surtout d’admirer les formations rocheuses qui apparaissent à marée basse. Il faut dire que, d’un point de vue géologique, cela «brasse» fort ici : les plaques tectoniques qui se heurtent font ressortir des tranches de rochers qui s’empilent verticalement et dessinent toutes sortes de formes géométriques.

Les kiwis sont égaux à eux-mêmes, encore une fois, un superbe sentier, tantôt sur du gazon, tantôt sur de la poussière de pierre et même du pavé uni pour terminer ! On ne vous l’avait pas encore dit mais la Nouvelle-Zélande est un paradis pour la randonnée pédestre. Chaque ville, chaque région regorge de sentiers bien documentés : 30 minutes, une heure, 3 hres, 5 hres, 2 jours, 4 jours, 7 jours, il y en a pour tous les goûts ! Nous n’avons jamais été déçus !

Fox Glacier et Franz Josef Glacier, 27 fév-3 mars 2008



Nous voici de retour sur la côte ouest, le long de la mer de Tasman. À l’ouest, c’est l’Australie et à l’est, ce sont encore les magnifiques Alpes du sud, les seules montagnes entre l’Australie et l’Amérique du sud. Les vents dominants de l’ouest viennent frapper ce mur de montagnes et engendrent les 4 mètres de pluie qui tombent annuellement ici. Pas surprenant que les sommets des montagnes qui dépassent le 3000 m d’altitude soient blancs et que des glaciers les recouvrent encore. Les deux glaciers les plus populaires, le Fox et le Franz Josef ne sont qu’à une vingtaine de km de distance l’un de l’autre et on peut les approcher de très près après moins de 30 min de marche.
Nous sommes allés bien sûr faire la photo classique des monts Tasman (3 498 m) et Cook (3 764 m) se reflétant dans le lac Matheson ! Ça en valait la peine n’est-ce pas ?

PS Marie-Claude, en revoyant les bancs de bois faisant face au lac, je me suis rappelée le «fun» qu’on avait eu avec un groupe de touristes qui attendait comme nous le coucher du soleil sur les montagnes pour l’ultime photo. T’en souviens-tu ?

Mt Aspiring National Park, 26 fév. 2008



Le lendemain, question de garder la forme, on se déplace dans le Mt Aspiring National Park pour une rando de 5 heures qui nous mène au glacier du Mt Rob Roy. Cette fois-ci la marche se fait sous un couvert forestier magnifique garni de fougères et de mousses de toutes sortes le long d’un torrent. Une belle montée progressive avec comme cadeau au final une vue imprenable sur le glacier. Des volées de kéas, ces perroquets de montagne verts très sociaux et gourmands, nous accueillent et nous réclament du lunch avec leurs cris stridents. Il est évidemment bien défendu de les nourrir mais ils ne semblent pas au courant de ce règlement et persistent dans leur quête. Quelles belles occasions de photos et de vidéos ! En prime, pendant l’heure que nous avons été au pied du glacier à jouer avec les kéas, nous avons été témoins de deux avalanches ! D’abord un grand bruit sourd puis des immenses blocs de glace bleue qui se détachent et dévalent la paroi rocheuse ! Pas surprenant que le ruisseau que nous avons suivi coule à torrent !
Merci Wanaka, on poursuit notre route vers le nord en longeant le lac et son jumeau, le lac Hawea, tout aussi bleu et tout aussi beau.

Wanaka 21-25 fév. 2008




Après trois jours de temps nuageux et maussade qui nous ont permis de prendre du temps pour mettre en ligne notre blog, le soleil est revenu sur Wanaka, un des lieux de villégiature les plus populaires du pays. Wanaka, c’est aussi un beau grand lac de 40 km de long et les sommets enneigés du Mt Aspiring National Park qui le dominent. Nous y avons fait deux randonnées magnifiques, celle de Roy’s Peak et celle de Rob Roys Glacier Valley.
La rando de Roy’s Peak, qui part du bord du lac, s’effectue en terrain découvert à-travers les pâturages de moutons pour atteindre finalement le sommet à 1578 m avec une vue 360 degrés à couper le souffle ! Nous avons grimpé le sentier abrupt lentement pendant 4 hres… pas besoin de se presser le sommet était encore dans les nuages ! Parfaite synchro, nous sommes arrivés au sommet alors que les nuages venaient tout juste de le quitter ! Paysages splendides, couleurs chatoyantes, lac d’un bleu intense, nous l’avons classée dans nos Top Ten ! La descente de 3 hres est moins éprouvante pour le cardio mais les muscles des jambes et les genoux sont finalement bien contents d’être arrivés !

Lac Manapouri, Lac Te Anau, Milford Sound et le Fiorland National Park, 16 au 20 fév. 2009


Magnifique séjour, 4 jours ensoleillés (ou presque) dans cet immense Parc National du Fiorland où il tombe 7 mètres de pluie annuellement ! Nous avons été bénis des dieux encore une fois ! Une épaisse forêt pluviale tempérée couvre des pentes abruptes qui enserrent 14 fjords (le plus grand a 40 km de long) et 5 grands lacs glaciaires. Avec des sommets atteignant 2750 m d’altitude, des falaises s’élevant de 1200 m au-dessus des fjords profonds et des chutes plongeant de 160 m, le Fiorland recèle des paysages extraordinaires qui attirent des visiteurs des quatre coins du monde. Encore de superbes randos nous offrant des paysages époustouflants, des sites de camping sauvages en pleine nature, des vues 360 degrés sur des hautes montagnes et leurs falaises abruptes et leurs pics majestueux !

Il faut aussi souligner la gentillesse de deux pêcheurs kiwis qui nous ont offert une belle grosse truite arc-en-ciel (18 po long, 6 lbs environ)… Un soir, nous sommes campés près d’une rivière, à la brunante, on frappe à notre porte, les pêcheurs nous demandent si on veut du poisson, ils nous disent adorer pêcher mais ils ne mangent pas de poisson ! Bien sûr que nous acceptons avec grand plaisir et le lendemain, quel régal ce fut ! Nous nous sommes bien promis l’an prochain d’apporter nos cannes à pêche puisque la Nouvelle-Zélande regorge de lacs et de rivières poissonneux. La pêche est presqu’un sport national !

Et ce ne fut pas la première fois que les kiwis ont été aussi généreux et accueillants envers nous. Ainsi, alors que nous nous cherchions un endroit pour dormir près d’une ville en bord de mer, on se présente dans un cul de sac donnant sur la mer avec quelques maisons aux environs. On hésite un peu ne sachant pas si on dérange mais voilà que, d’un grand signe de la main, un homme nous invite à y demeurer pour la nuit. On échange un peu, il s’appelle Grant, il habite tout près et il est venu surveiller ses enfants qui se baignent à la plage. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque, le lendemain matin alors que nous déjeunions, il est venu nous offrir 6 œufs tout frais sortis de son poulailler ! Beau geste illustrant bien l’accueil chaleureux que réservent les kiwis aux étrangers visitant leur pays.

Lac Wakatipu, Queenstown et les environs, 12 au 16 fév. 2009


Queenstown a la réputation d’être une ville très touristique et elle l’est mais son site au bord du lac Wakatipu est tellement exceptionnel qu’on ne peut s’empêcher de s’y arrêter et d’y flâner un peu ! On y offre toutes les activités d’aventure qui sont très populaires en NZ et auprès des touristes : saut à l’élastique (bungy), rafting, parachute, parapente, jet-boat et j’en passe. Nous avons préféré de belles randonnées pédestres autour du lac et dans les montagnes qui entoure ce magnifique le lac glaciaire qui fait plus de 60 km de long !

Kingston, 10 fév. 2009


C’est depuis 1909 au village de Kingston, situé à la pointe sud du lac Wakatipu, que le train à vapeur débarquait les voyageurs qui rembarquaient aussitôt sur des bateaux aussi à vapeur à destination de Queenstown. Les bateaux à vapeur ont depuis longtemps disparu mais les habitants de Kingston ont réussi à conserver leur train qui effectue encore un trajet quotidien d’une heure et quart pour le plus grand plaisir des touristes.
Nous avons eu la chance d’arriver à Kingston au moment où le Kingston Flyer (il était réputé très rapide, d’où ce surnom) arrivait en gare avec ses plus beaux «tchou-tchou» suivis de grands sifflements et de jets de vapeur. Ensuite, nous avons pu assister aux préparatifs pour le prochain voyage : les cheminots ont fait le plein de charbon, d’eau et de bois d’allumage, ils ont nettoyé à la vapeur les sabots de frein et retiré les cendres de charbon de la fournaise. Ils ont eu la gentillesse de nous permettre de monter à bord et, pour l’instant d’un moment, de nous sentir chef de train !


Oretaki, 9 fév. 2009

Une très belle rencontre avec nos amis marins Karine et Jean-François du catamaran Intiaq battant pavillon suisse. Notre première rencontre avec eux date de 2005 alors que nous étions voisins de chantier à Trinidad lors de notre première cale sèche avec le Sol Maria. Depuis, nous nous étions revus rapidement en Martinique puis à Raiatea dans le Pacifique il y a quelques mois. En décembre dernier, nous nous étions retrouvés à Whangarei, à la marina où nous avons laissé le Sol Maria et eux, Intiaq. Ils projetaient aussi de visiter la Nouvelle-Zélande en campervan; ils sont venus visiter le nôtre et ont aussitôt décidé que c’était le modèle qu’il désirait acheter. Sitôt dit, sitôt fait ! Ils ont fait route en sens inverse de nous de sorte que nous nous sommes croisés dans le sud de l’Île du Sud. De belles retrouvailles autour d’une excellente fondue suisse (bien sûr) préparée par le chef Jean-François ! Échanges d’informations sur les sites de campings dénichés, sur les beaux endroits visités, sur nos projets de navigation respectifs, bref nous nous sommes couchés très tard ! Quelle belle fraternité que ce monde marin, nous en avons eu encore une fois un témoignage éloquent ! Merci Karine et Jean-François, nous nous reverrons sous peu, bonne route en NZ !

Curio Bay, 8 fév. 2009




Les pingouins aux yeux jaunes (yellow-eyed penguins), quelle rencontre inoubliable ! Plus d’une centaine de photos mais surtout, encore une fois, un beau cadeau et tout un spectacle de la nature !
C’est l’un des plus rares pingouins au monde ! Il niche seulement sur la côte sud de la Nouvelle-Zélande et dans ses îles environnantes. Ces pingouins nichent à terre, à 200 ou 300 m du rivage, parfois jusqu’à 1 km ! Nous avons eu la chance d’y être durant leur période reproduction. Les petits étant encore au nid, les parents vont, à tour de rôle, chasser à la mer et ramènent la bouffe dans leur estomac et la régurgitent aux petits, bec à bec. Il s’agit d’être là en fin d’après-midi et vous les voyez sortir de l’eau et traverser la plage pour se rendre à leur terrier. Réputé craintifs, on nous disait ailleurs qu’il ne fallait pas qu’on soit vu sinon ils ne sortiraient pas de l’eau. Des caches étaient construites à 200-300 m pour nous dissimuler et on les apercevait à peine ! Voilà que curieusement (!) à Curio Bay, les pingouins jaunes ici ne sont pas du tout craintifs, ils se baladent à-travers les touristes, attendent qu’on leur cède leur passage ou font le tour tout simplement ! Wow ! Quel spectacle ! À Curio Bay, ils sont protégés, on piège leurs prédateurs et les chiens sont interdits, c’est peut-être pour cela qu’ils se sentent si en confiance. Toutefois, c’est une espèce en danger de disparition et lorsqu’on nous dit que le taux de mortalité des jeunes pingouins en mer avant qu’ils soient en âge de se reproduire est de 75% à 80%, on se trouve privilégié de pouvoir les observer de si près. Merci la vie !

Péninsule de l’Otago, 6-7 fév. 2009


Longue de 24 km, en face de Dunedin, cette péninsule est remarquable par sa flore et sa faune rares. On en retient une route étroite et sinueuse en bord de mer, un paysage vallonné rempli de moutons, de grands bras de mer formant presque des lacs qui s’assèchent à marée basse, des dunes de sable à dévaler, des otaries qui se prélassent au soleil sur de grandes plages dorées…

La péninsule abrite aussi la seule colonie d’albatros royaux au monde à se reproduire sur le continent. Avec leur 3 m d’envergure, ils sont impressionnants à voir planer sans effort dans le ciel bleu au bord des grandes falaises où ils nichent.

Dunedin, 3 fév. 2009

Dunedin, la capitale de l’Otago a plus d’un lien avec l’Écosse, entre son nom – Dunedin est le terme gaélique qui désigniat Édimbourg -, celui de plusieurs de ses rues et les traditions encore très vivaces apportées par les pionniers presbytériens qui arrivèrent en 1848. Bon nombre d’édifices publics victoriens ont été conservés et comptent parmi les plus beaux du pays. La gare ferroviaire est peut-être le plus bel édifice en pierre du pays.

Au musée, Réal a retrouvé sa petite voiture qu’il affectionnait tant à l’âge de 3 ans à Chicoutimi ! As-tu toujours cette photo Pauline ?

Moeraki Boulders, 2 fév. 2009

Éparpillés sur 50 m de plage, juste un peu au nord de Dunedin, les Moeraki Boulders, des rochers, sont assez impressionnants. Hémisphères presque parfaits dont la circonférence peut atteindre 4 m, ils se sont formés au fond de la mer il y a environ 60 millions d’années par accumulation de dépôts calcaires autour d’un noyau.
La version maorie est différente : il s’agirait de paniers de nourriture contenus dans une des grandes pirogues qui ont amené leurs ancêtres polynésiens. La pirogue aurait fait naufrage et sa coque se serait alors transformée en un récif et les vanneries servant à entreposer les provisions en rochers !
À vous de choisir l’explication qui vous plait le plus !!!
Chose certaine, l’observation de ces grosses boules fut un moment agréable, la nature ne se lasse pas de nous surprendre !

Oamaru, 30 janv.-1er fév. 2009


En bord de mer, la principale ville de l’Otago, Oamaru nous a charmés par ses beaux édifices anciens d’allure victorienne construits dans les années 1880 en pierre de calcaire locale de couleur crème (ici le Criterion Hotel de 1877). C’est d’Oamaru qu’en 1882 partit pour l’Angleterre la première cargaison de mouton congelé marquant le début d’un commerce essentiel pour la Nouvelle-Zélande. Son jardin botanique qui date de 1876 est aussi un pur délice pour les yeux et le photographe !

Souvenir Kodak



C’est dans cette belle boutique d’antiquités que nous avons fait l’acquisition d’un magnifique appareil photo Kodak datant du début des années 1900… un souvenir original ! Il ne manque que les films maintenant !

Mt Cook National Park, 26-29 janv. 2009



Mont Cook, Sir Edmund Hillary Alpine Center


Considéré par plusieurs comme le plus grand néozélandais de tous les temps, Sir Edmund Hillary fut le premier à gravir la plus haute montagne au monde, l’Everest (8 850m), avec le sherpa Tenzing Norgay en 1953. Nous avons passé plusieurs heures dans la grande exposition qui lui est consacrée au Mont Cook, là où il a fait ses premières ascensions en tant qu’alpiniste. Humble et préoccupé par la justice sociale, il a ensuite parcouru le monde pour recueillir des fonds pour construire des hôpitaux et des écoles au Népal. Son décès en janvier 2008 à l’âge de 89 ans a créé beaucoup d’émoi tant en Nouvelle-Zélande qu’au Népal.

Heureux parmi de si belles montagnes


Superbe séjour au Mont Cook, trois jours de belles randos dans des paysages de géants. Ici Réal pose fièrement du haut du mont Sebastpool avec en arrière plan le village du Mt Cook, la vallée Hooker et le mont Cook, le plus haut sommet de la Nouvelle-Zélande (3 754m, le pic enneigé le plus à droite).