Sydney (New South Wales)




25 décembre 2009 au 1er janvier 2010
Même si Sydney est la ville la plus ancienne et la plus grande d’Australie avec ses 4,5 millions d’habitants, rappelons que ce n’est pas la capitale du pays. Canberra située à 280 km au sud-ouest de Sydney est la capitale australienne et ne compte que 323 650 habitants.
Un peu d’histoire pour ceux que ça intéresse… La région de Sydney était à l’origine habitée par les peuples Eora qui se distinguaient par leur sens inné de l’écologie, leurs trois langues et leurs systèmes religieux et artistiques sophistiqués. En 1788, le capitaine Phillip débarque avec la première flotte de forçats et militaires et y établit la première colonie européenne d’Australie. Privés de leurs terres, les Éoras furent systématiquement incarcérés, tués et chassés. Les premières années de la ville se déroulèrent entre quasi-famine et agitation politique jusqu’aux années 1850, décennie de la ruée vers l’or durant laquelle la population doubla. Puis les immigrants du Royaume-Uni, d’Irlande et de la Méditerranée qui fuyaient la Seconde guerre mondiale apportèrent enthousiasme et prospérité. Plus récemment, les Jeux Olympiques de 2000 propulsèrent Sydney sur la scène internationale.
La baie de Sydney, qui s’étend sur plus de 20 km, est bien protégée de la mer avec ses deux grands bras qui se referment à son entrée. Elle offre de nombreuses baies, plages et criques pour le plus grand plaisir de ses habitants. L’Opéra de Sydney, œuvre d’un architecte danois, est sans contredit le monument le plus célèbre d’Australie avec son toit faite de plus d’un million de tuiles suédoises ! L’acoustique est supposé y être extraordinaire, malheureusement nous n’avons pas pu l’expérimenter, tout était complet durant la période des Fêtes évidemment…
Nous avons donc fait un bon tour de Sydney durant cette semaine. Nous avons eu la chance d’assister au départ de la grande course de voiliers Sydney-Hobart (Tasmanie) qui se tient à chaque année et qui part le 26 décembre. C’est une des courses les plus éprouvantes au monde car elle a lieu dans les latitudes dites des ¨quarantièmes rugissants¨ réputées pour ses mers déchaînées. Le vainqueur a été un néo-zélandais, un coup dur pour les australiens qui considèrent les kiwis un peu comme leur parent pauvre… Notre semaine à Sydney a alterné entre des balades dans les rues du centre-ville et les parcs, un peu de shopping, des visites aux musés, au jardin botanique etc.
Évidemment, l’évènement le plus attendu était le grand feu d’artifices de la veille du Jour de l’An dans la baie de Sydney. Nous avons rejoints nos amis marins français Odile et Élian sur leur voilier Pelagos que nous avions rencontré la première fois à Curacao puis aux Galapagos et au Fidji. Se s’ont joints à nous, Brigitte et Daniel du voilier Excalibur, que nous avions rencontrés à Panama. Nous leur avions servi d’équipiers pour les aider à traverser leur voilier dans le Canal de Panama; nous nous étions ensuite revus aux Galapagos, en Nouvelle-Zélande puis en Nouvelle-Calédonie… le monde des marins est bien petit… ! Ce furent donc d’heureuses retrouvailles, bien arrosées comme il se doit !
Pelagos étant ancré près du pont de Sydney, nous avons pu assister aux feux d’artifices bien installés aux premières loges. Nous nous comptions d’autant plus choyés sachant qu’en ville, on escomptait avoir une foule de 1,5 million de personnes qui assisterait aux feux, certains s’installant dès 6hre du matin pour avoir une place de choix ! À 21 hre, il y a eu un avant-goût des grands feux de minuit avec un feu d’artifice de moindre envergure pour les familles. Parfait pour ajuster les caméras et nous faire patienter !
Les grands feux ont débuté à 23h45 et ils ont été grandioses ! Éclatant à partir du fameux pont de Sydney mais aussi à partir de nombreuses plateformes installées sur l’eau dans la baie, le spectacle a été éblouissant et grandiose. Cela valait le déplacement assurément !
Le lendemain matin, nous avons dit ¨au revoir¨ à nos amis et nous avons quitté Sydney en direction de Melbourne, un autre 800 km, où un autre rendez-vous nous attendait, le traversier pour la Tasmanie, le 8 janvier.

Lower Hunter Valley (New South Wales)


La Hunter Valley est la plus ancienne région viticole d’Australie, surtout connue pour son sémillon et son shiraz. Plantés dans les années 1820, les premiers vignobles couvraient déjà 20 km2 en 1860. La région compte maintenant plus de 140 domaines vinicoles et même une brasserie. Tant qu’à y être, nous y avons fait quelques petits arrêts dégustation, notamment à Wyndham Estate, là où tout a commencé en 1828, le lieu de naissance du Shiraz australien. Nous connaissions bien déjà bien les BINxxx exportés au Canada mais nous avons pu aussi goûter à des crus non exportés qui sont excellents notamment les George Wyndham. Il faut aussi dire que la dame qui nous offrait la dégustation était une française, toute heureuse de pouvoir parler français, alors nous avons eu droit à toute une dégustation !
Nous avons entre autre goûté à un vin très particulier, très prisé des australiens et aussi des asiatiques semble-t-il, un rouge mousseux ! Pris très frais, c’est étonnamment bon ! Comme nous nous rendons à Sydney pour y retrouver nos amis marins sur leurs voiliers pour fêter le Jour de l’An, pas besoin de vous dire que nous sommes repartis avec quelques bonnes bouteilles !

Dorrigo National Park et Cathedral Rock National Park (New South Wales)


Le New South Wales est l'état le plus peuplé d'Australie; c'est à Sydney que les premiers colons se sont installés en 1788. Parlant de Sydney, nous y avons rendez-vous avec nos amis marins de Pelagos et Excalibur pour assister aux magnifiques feux d'artifices du Nouvel An, il faut donc se hâter un peu, il y a 800 km à faire entre Brisbane et Sydney !
Nous prenons quand même le temps de visiter deux parcs nationaux sur notre route : Dorrigo National Park et Cathedral Rock National Park.
Dorrigo National Park protège l'une des forêts humides australiennes (rain forest) classées au Patrimoine mondial. La «skywalk», une passerelle en bois au centre de la forêt humide flotte au-dessus de la canopée et permet une vue époustouflante sur les falaises et la vallée en contrebas. Nous nous délions aussi les jambes dans de superbes sentiers a-travers la forêt qui regorge de fougères, lichens, eucalyptus et figuiers sans compter les chûtes d'eau et nombreux oiseaux qui animent sans cesse cet environnement riche et coloré dans tous les tons de vert.
À quelques km de Dorrigo, nous nous arrêtons à Cathedral Rock National Park pour admirer des énormes blocs de granit qui se tiennent en équilibre précaire sur les sommets des collines et qui parsèment aussi les forêts. Ce fut une très belle randonnée mais notre plus belle découverte fut sans contredit de pouvoir voir et approcher à quelques mètres un groupe d'une quinzaine de kangourous ! Nous en avions bien déjà vu quelques petits furtivement il y a quelques jours à la tombée de la nuit mais rien à voir avec le spectacle que nous avons eu à Cathedral Rock !
En fin d'après-midi, la bande broutait tranquillement l'herbe fraîche d'un marécage dans une grande clairière. Ils nous laissaient approcher à 2 ou 3 mètres puis s'éloignaient tranquillement en quelques sauts pour recommencer à brouter tout près. Il y avait même une mère accompagnée de son petit qui tétait dans la poche et, à l'occasion, y remontait pour se laisser promener; seule la tête et les pattes arrière sortaient de la poche. Nous étions déjà comblés de pouvoir ainsi admirer nos premiers kangourous de si près dans la nature lorsqu'un bruit nous alerta... Deux grands mâles, debout sur leurs pattes arrière (plus de 2 m de haut) ont entrepris un combat de boxe et ce n'était pas un jeu, croyez-nous ! Après quelques bons coups de pattes arrière et avant, l'un a perdu l'équilibre, s'est retrouvé au sol et a décidé qu'il n'était pas de taille, il a baissé les gants ! Tout un spectacle ! Cela fait peut-être un peu cliché de s’émerveiller devant ces beaux a!nimaux mais, que voulez-vous, en tant que nord-américains qui se sont délectés des aventures de Skippy, on ne peut faire autrement que d’être excités d’avoir pu voir des kangourous ailleurs que dans un zoo ! On nous dit que nous en reverrons beaucoup d’autres notamment dans l’Australie de l’ouest mais, ceux-ci sont les premiers et ils resteront bien gravés dans notre mémoire comme un très beau souvenir !

Sunshine Coast et Gold Coast


Vous l'aurez deviné, la côte est du Queensland, avec ses 300 jours de soleil par année est bordée par des kilomètres et des kilomètres de plages et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs de surf et de kite ! Nous nous sommes contentés du «body surf» et nous nous sommes bien amusés dans les vagues (pas toujours reposant !).
Sur la côte se succèdent les villes et stations balnéaires aux noms évocateurs : Rainbow Beach, Palm Beach, Surfers Paradise, Mermaid Beach etc. ! Après quelques jours de plage, de soleil et de vagues, nous nous dirigeons au sud-est à l'intérieur des terres et entamons notre découverte de l'état du New South Wales (Nouvelle-Galles du Sud). Nous n'avons évidemment pas fait le tour du Queensland nous y reviendrons par le nord plus tard durant l'année, pour le moment c'est le début de l'hiver au nord et il pleut beaucoup. Nous poursuivons donc notre route vers le sud et l'été !

Bundaberg

Une fois l’achat de notre Kea finalisé, nous quittons Brisbane pour monter un peu vers le nord, vers Bundaberg, sur la côte, le point d’atterrissage de nombreux voiliers qui traversent depuis la Nouvelle-Calédonie. En effet, nous avions confié à nos amis français, Betty et José du catamaran Nan Fong, quelques caisses de nos effets personnels ce qui nous a évité un important excédent de bagages sur l’avion. Eux étaient retournés en France pour la période des Fêtes mais nos bagages nous attendaient bien sagement sur leur catamaran installé en cale sèche à Bundaberg. Nous avons aussi profité de l’occasion pour renouer et saluer avec quelques autres bateaux amis également abrités à Bundaberg pour la saison cyclonique. Au fil de ces 5 ans avec le Sol Maria, nous avons fait plusieurs belles rencontres et il est sûr que, même si nous n’avons plus de bateau, nous entretiendrons très précieusement ces liens d’amitié.

Par ailleurs, Bundaberg, 55 000 habitants, a su préserver une rare élégance : des larges rues bordées de palmiers, des vieilles demeures de style Queenslander (grandes galeries couvertes d’un toit et courant sur les 3 côtés) et, autour, d’immenses champs de canne à sucre pour alimenter la distillerie de rhum locale reconnue à-travers le pays et plein d’arbres fruitiers. C’est la saison des mangues, pas besoin de vous dire qu’il y en a tous les matins pour le petit déjeuner !