1er et 2 janvier 2010
Les contreforts des Blue Mountains commencent à 65 km à l’ouest de Sydney et s’élèvent sur un plateau à 1100 m d’altitude. C’est en fait une partie de la ¨ Great Dividing Range ¨, cette chaîne de montagne qui s’étire sur toute la côte est de l’Australie. La légère brume bleutée, qui donne son nom aux montagnes, provient de l’évaporation des eucalyptus qui abondent dans le parc. Les Blue Mountains regorgent de vallées creusées dans la pierre au fil des millénaires et de spectaculaires formations rocheuses. Il y aurait eu plusieurs belles randonnées pédestres à y faire mais nous nous limitons aux plus exceptionnelles… la température maussade nous incite à avancer, nous avons rendez-vous à Melbourne le 8 janvier pour traverser en Tasmanie et, de plus, il y a foule dans les Blue Mountains, tout Sydney ayant fui la ville après les festivités de Noël et du Nouvel An pour venir prendre une bouffée d’air frais en montagne !
Nous choisissons de faire le trajet vers Melbourne par l’intérieur des terres. Des grands champs en culture et en pâturage, des vallées fertiles mais sèches pour le moment, les fermiers nous disent qu’ils attendent la pluie avec impatience… Puis, une route très sinueuse nous fait gravir puis descendre des montagnes au paysage bien particulier… un peu sinistre mais joli en même temps. Un feu de forêt a ravagé ces montagnes en 2003, la plupart des arbres sont restés debout de sorte que c’est maintenant une forêt de grands arbres aux troncs gris séchés que nous traversons. Nous croisons quelques stations de ski et hôtels de luxe, on se croirait en hiver avec tous les arbres qui ont perdu leurs feuilles !
Nous n’avons pas eu le temps de visiter Melbourne, ce sera pour le retour de la Tasmanie mais ce que nous en avons vu nous a plu. Située tout au fond de la grande baie refermée de Port Philip (50 km de diamètre), la ville est bien protégée de la mer et sa banlieue jouit de rivages et de plages magnifiques.
Petite anecdote…En quittant l’état du New South Wales, il y a plein d’affiches nous avisant que nous ne pouvons entrer dans l’état du Victoria (capitale Melbourne) avec des fruits frais (pour contrôler la mouche à fruits). Nous nous informons à des locaux et on nous dit qu’il y a parfois des barrages routiers pour contrôler les véhicules mais qu’on compte surtout sur la collaboration des gens… nous collaborons donc en pelant et faisant cuire nos pommes, poires et pêches fraîchement achetées… miam, miam… même si nous n’avons rencontré aucun barrage routier… Cela nous a rappelé notre entrée en Nouvelle-Calédonie où les officiers du ¨contrôle sanitaire ¨ nous ont offert d’attendre bien tranquillement sur le Sol Maria le temps que nous pelions tous nos fruits et légumes. En Nouvelle-Zélande, ils avaient été très polis mais ils avaient apporté un grand sac de vidanges et confisqué tous nos fruits, légumes et viandes. Réal avait juste eu le temps de prendre quelques bouchées du gigot d’agneau (de la Nouvelle-Zélande !) que l’on venait de faire cuire pour le souper ! Au Tonga, on nous avait permis de garder tous nos fruits et légumes à condition de les consommer à bord… autres pays, autres mœurs dit-on…