Flinders Ranges National Park (South Australia)

18 au 22 avril 2010

Nous avions entendu beaucoup d'éloges sur le Flinders Ranges National Park... eh bien, nous n'avons pas été déçus ! Un autre coup de coeur australien... notre liste s'allonge... !

Le massif des Flinders, qui se déroule sur 400 km au nord du golfe de Spencer et s'enfonce dans le outback australien, date de 500 à 800 millions d'années ! C'est un environnement est aride, presque désertique mais, exceptionnellement, il a plu beaucoup récemment de sorte que la végétation a reverdi comme au printemps. Les couleurs orange et pourpre des montagnes se marient harmonieusement au vert tendre des arbustes et touffes d'herbe au sol pour nous offrir des tableaux magnifiques. Toutes ces teintes de vert témoignent de toute la vie qui anime les majestueuses Flinders. Il n'y a pas que la végétation qui se réjouisse de cette douche vivifiante, les animaux aussi apprécient cette fraîcheur ! La faune y est étonnamment abondante et nous aurons la chance de l'observer dans leur milieu naturel : kangourous, émeus, lièvres, moutons, goannas, perroquets, cockatoos, aigles etc.

Pour accéder à des territoires les plus reculés, surtout qu'il y a eu plusieurs routes inondées et même emportées à la suite du récent coup d'eau, nous embarquons dans un «tour» en véhicule 4x4 sur la station d'Arkaba (genre de grand ranch pour moutons !). Très intéressant, plein d'explications sur la géologie, la faune et la flore, véhicule très confortable (pour un 4WD) et paysages des plus magnifiques !

Le lendemain, nous nous sommes quand même risqués sur une piste du parc réservée aux 4x4. On nous avait dit que le début serait OK pour notre motorisé mais qu'à un certain point, il faudrait s'arrêter et revenir sur nos pas. Eh bien, notre Kéa n'est pas un 4x4 mais il a fait toute la piste sans problème malgré deux passages plus délicats ! Il faut dire que le capitaine Réal n'en est pas à ses premières armes dans les chemins de bois !!!

Nous quittons à regret les Flinders avec des centaines de photos et vidéos dans notre banque à souvenirs. Nous nous disons que ce n'est que le début de notre aventure dans le désert australien, nous avons bien hâte d'en voir encore plus ! Nous sommes envoutés !

Pour prendre la route vers le nord et Darwin, il nous faut défaire 150 km vers le sud et Port Augusta où nous faisons une halte pour nous approvisionner. Notre motorisé a droit à un grand lavage extérieur pour le débarrasser de toute cette poussière orange et aussi des centaines de sauterelles qui se sont «effouaerées» sur sa belle carrosserie blanche. Il paraît que plus à l'est, c'est une véritable invasion de sauterelles; les gens doivent couvrir le grillage avant de leur véhicule pour éviter que le radiateur se retrouve complètement bouché par les sauterelles !

Barossa Valley et Clare Valley (South Australia)

13-15 avril 2010

Nous passons deux jours à Adelaide, la capitale de South Australia pour faire quelques emplettes et visiter rapidement la ville. C'est une très jolie ville de 1,5 million d'habitants. Nous aurions pu y passer quelques jours de plus mais l'appel du nord et de la chaleur se sont faits sentir et nous décidons de ne pas nous y attarder. À seulement 60 km au nord d'Adelaide, nous n'avons toutefois pas pu résister aux charmes et aux bons vins des vallées de la Barossa et de la Clare

«La Barossa Valley, avec quelques 60 domaines proposant des dégustations, est la région viticole la plus célèbre d'Australie. Elle produit du vin depuis près de 160 ans et, chaque année, on vinifie ici environ 65 000 tonnes de raisins. La région est particulièrement réputée pour ses shiraz. Le paysage doucement vallonné forme un beau patchwork de vignobles, de forêts d'eucalyptus et d'églises luthériennes. En effet, fuyant les persécutions religieuses en Prusse et en Silésie, les premiers colons arrivèrent avec dans leurs bagages les cépages qui sont à l'origine des vins rouges corsés d'aujourd'hui. Des minuscules cottages en pierre ocre datant des années 1840, début de la colonisation, embellissent encore les rues des villages. Beaucoup de noms de lieux à consonance germanique ont été anglicisés pendant la Première Guerre Mondiale.» (extrait du Lonely Planet).

Jacob's Creek et Wolf Blass sont sûrement les producteurs les plus connus au niveau international mais d'autres domaines nous ont aussi charmés; Château Barrosa, Château Tanunda, McGuigan et Seppetsfield pour ne nommer que ceux-là.

Située peu plus au nord, Clare Valley ne manque pas de charme non plus. C'est une région réputée pour ses petits domaines viticoles, le plus souvent des entreprises familiales, qui produisent notamment de délicieux riesling. Sevenhill, Annie's Lane, Skilloganee et Taylors... des noms que nos papilles n'oublieront pas !

Kangaroo Island (South Australia)

24 mars au 9 avril 2010

Pâques approche et les Australiens sont réputés quitter la ville pour la semaine de vacances scolaires qui accompagne Pâques. Nous nous empressons donc de parcourir les 600 km qui séparent les Grampians de Kangaroo Island. Nous voulons profiter de l'île avant l'arrivée des vacanciers... Ayant quitté tôt le matin les Grampians, on arrive vers 16hre au traversier qui nous amènera sur l'île et, comme toujours, nous sommes chanceux, on nous dit qu'on peut embarquer dans une heure sur de dernier traversier de la journée. Nous voici donc maintenant en Australie méridionale ou South Australia.

Longue de 150km, large de 30km, Kangaroo Island est située à 13 km du continent, à moins de 100 km au sud d'Adelaide, la capitale du South Australia. Cet isolement a grandement contribué à préserver sa flore et sa faune ce qui en fait un paradis naturel. Son littoral sauvage et dentelé abrite des plages aux eaux turquoise, cédant la place vers l'intérieur des terres aux forêts et au bush. C'est le début de l'automne, il fait encore chaud, 25-30 C le jour et les pluies sont rares de sorte que le paysage, aride et sec, nous offre des tableaux magnifiques... des champs dans tous les tons de jaune bordés de plages de sable fin avec, en arrière plan, un ciel d'un bleu grec !

Dans Flinders Chase National Park, à l'extrémité ouest de l'île, le littoral est d'une beauté époustouflante ! Les «Remarkable Rocks», un ensemble de blocs de granit sculptés par l'érosion trônent au sommet d'un dôme énorme qui plonge dans l'océan... spectaculaire ! Il y aussi «Admirals Arch», une arche impressionnante creusée par les flots autour de laquelle se rassemblent des centaines de phoques à fourrure de la Nouvelle-Zélande. On pourrait passer des heures à observer les jeux... les plus jeunes se poursuivent, barbotent et plongent dans les eaux tumultueuses avant de reprendre leur souffle sur les rochers où les adultes se prélassent déjà.

À Kingscote, la capitale de l'île, une colonie de pélicans s'attroupe près du port en attendant le retour des pêcheurs... et leur dîner. Pour le plus grand plaisir des photographes, ils se laissent approcher et nous exposent fièrement leur long bec tout coloré de bleu et de rose. Rien à voir avec les pélicans brunâtres que nous avons vu ailleurs; ce sont les plus gros au monde et les plus beaux, oserons nous dire, avec leur bec teinté de bleu et de rose !

Pâques approche, c'est le jeudi saint. Toujours grâce à notre bonne étoile, nous découvrons un superbe camping sauvage à Western River... minuscule, quelques emplacements seulement, sur le bord d'une rivière, à une minute d'une plage magnifique ! Nous y prenons racine pour 6 jours ! L'avantage de s'accrocher les pieds quelque part, c'est qu'on en vient à connaître les habitudes des locaux, eux qui connaissent bien ce petit coin de paradis et qui y viennent passer quelques heures pour taquiner le poisson ou profiter de la plage.

Ainsi, Bill a pu montrer à Réal comment pêcher le «mullet», un poisson blanc exquis qui fréquente par banc notre plage. Et Réal, a son tour, a pu montrer, à d'autres voyageurs comme nous, comment le pêcher et, à presque chaque lancer, en sortir un ! Le lendemain, on revoit Bill qui prend une marche avec son épouse Caroline sur la plage... Réal lui annonce tout fièrement que, grâce à ses bons conseils, en quelques minutes , il a attrapé 5 mullets hier. Ils s'empressent de nous inviter à souper dans leur superbe «homestead» à 5 minutes de notre camping. C'est une magnifique propriété nichée au fond des collines avec jardin de fleurs, potager, rivière, sans compter la vie animale omniprésente : un kangourou se prélasse sur le parterre, un koala se balance au faîte d'un eucalyptus, un goanna (très gros lézard) s'approche en quête de son oeuf à croquer et le soir, des dizaines de wallabies et kangourous sautent dans les alentours. Nous y passerons une très agréable soirée en leur compagnie... que c'est bon pour l'âme de rencontrer des gens aussi sympathiques et généreux et de s'en faire de nouveaux amis !

Nous apprenons aussi que Caroline est une artiste peintre. Après avoir eu une carrière d'enseignante, elle étudie dans une école d'art depuis 3 ans et elle expose actuellement dans une galerie de Kingscote, la capitale de l'île. Nous irons voir ses toiles quelques jours plus tard et nous serons tout simplement renversés. Ses tableaux présentent des gens de l'île, travailleurs simples mais vrais. La représentation est moderne, les couleurs terre sont riches et les reliefs ajoutent de la vie aux tableaux. Le tout est intense, chaleureux et attachant, à l'image de Caroline.

Dear Caroline and Bill, thanks again for your fabulous hospitality ! It is wonderful to travel and to be able to enjoy great scenery but meeting people like you is a real gift from life !

Le lendemain c'est Nino (de Melbourne) qui nous dit qu'il ira à la pêche en haute mer et qui nous promet de nous rapporter du poisson... ce qu'il fera. Puis il y a Dave et Janine, Allan et Helen... notre vie sociale à Kangaroo Island est décidément agréable et bien remplie !!!

Grampians National Park (Victoria)

20-24 mars 2010

Le parc national des Grampians constitue l'un des plus remarquables sites naturels du Victoria. Deux chaînes de montagne parallèles sillonnent le parc et nous offrent de magnifiques points de vue. Nous y passerons 4 belles journées à marcher dans ses sentiers bordés de grosses roches qui, en une ou deux heures, nous font atteindre des balcons haut perchés avec des vues à 360 degrés... un vrai régal pour l'oeil !

C'est donc dans les Grampians que Réal a fêté son 66e anniversaire ! Bonne Fête mon Amour !!!

Great Ocean Road (Victoria)

17-20 mars 2010

À 75 km à l'ouest de Melbourne, débute la «Great Ocean Road», une route qui longe l'océan sur 270 km. C'est l'une des routes les plus spectaculaires d'Australie que l'on peut comparer à la route de «Big Sur» entre San Francisco et Los Angeles. Étroite et sinueuse, elle longe des plages superbes et désertes, traverse des forêts séculaires garnies d'eucalyptus géants, de hêtres et de fougères arborescentes, notamment dans l'Otway National Park. Cette côte est aussi surnommée «Shipwreck Coast», côte des naufrages, car c'est un véritable cimetière marin : 700 bateaux s'y sont abîmés, mais seules 200 épaves ont été retrouvées.

La Great Ocean Road longe aussi de spectaculaires formations rocheuses, des falaises orange et ocre déchiquetées par les vagues et les eaux tumultueuses des 40e rugissants. C'est dans Port Campbell National Park que l'on découvre les plus spectaculaires de ces formations, les «Twelve Apostles», les Douze Apôtres : 8 des 12 rochers géants détachés des falaises et sculptés par les vagues ont résisté à l'océan, les autres sont tombés au cours des années. Bénis des dieux comme nous le sommes toujours, nous avons eu droit à un soleil radieux, un ciel sans nuage, pour cette magnifique journée à-travers les Apostles ! WOW ! Un autre coup de coeur !

Melbourne (Victoria)

12 au 16 février 2010




Après ce superbe séjour de 2 mois en Tasmanie, nous voilà de retour sur le continent, à Melbourne (État du Victoria). La traversée avec le Spirit of Tasmania, un bateau qui peut contenir l'équivalent de 2,5 km de voitures, s'est très bien déroulée, une mer calme et un soleil radieux, 9 hres en mer. Le retour à la grande ville fut un peu un choc... mais Melbourne, une ville moderne et dynamique de 3,4 millions d'habitants, mérite bien quelques jours de visite. Bien sûr, il y les grandes tours de verre à l'architecture moderne mais aussi des bâtiments historiques en pierre ocre, de grands parcs sur le bord de la rivière Yarra, des musées intéressants, un «vieux port» tout rénové, tout moderne et des sculptures superbes un peu partout en ville.


Et il y a aussi beaucoup beaucoup de monde ! Mais les gens sont relax et en plus très sympathiques aux touristes que nous sommes... un exemple qui nous a laissés bouche bée... Nous prenons le tramway pour la première fois; une fois embarqués, on s'aperçoit que la machine qui vend les billets n'accepte que les pièces... on demande à une dame dans la trentaine si elle a de la monnaie pour un 10 $, elle nous dit non mais elle a bien 7$ en pièces alors elle nous les donne malgré nos protestations et elle demande à son voisin combien il peut contribuer; il a 3$ et nous les donne !!! Pas question de chercher un moyen de les rembourser, ils le font tout simplement comme si c'était absolument normal ! Qui a dit que les anges gardiens n'existent pas ?


En plein centre-ville de Melbourne, sur Federation Square, l'historique gare centrale de train et de métro

Cradle Mountain National Park (Tasmanie)







9-10 mars 2010


Pour nos deux dernières journées en Tasmanie, le Parc national de Cradle Mountain nous en a mis plein la vue ! Malgré les nuages gris et la bruine (il faut dire qu'il pleut en moyenne 7 jours sur 10 dans ce parc), nous avons été encore une fois conquis ! Ce parc a beaucoup à offrir... des lacs de montagne spectaculaires, des forêts humides et des ruisseaux en cascades, des sommets avec des points de vue uniques, des crêtes de montagne parfois arrondies parfois en arête, une flore et une faune abondante. De plus, il s'agit d'un parc très bien organisé... on laisse les véhicules à l'entrée du parc et une navette nous dépose au départ des sentiers. Les sentiers sont hyper bien entretenus, on marche souvent sur des trottoirs de bois pour protéger la flore qui est particulièrement fragile dans cet environnement humide.

On se rappellera aussi Cradle Mountain pour y avoir vu pour la première fois des «wombats», un genre de grosse marmotte endémique à l'Australie, mais deux fois plus grosse que nos canadiennes. Les wombats sortent de leur terrier en fin de journée pour aller brouter dans l'herbe fraîche, une belle occasion pour nous de les observer, il y en avait des dizaines avec chacun un petit qui était déjà presque aussi gros que l'adulte. Il n'y a donc pas que des kangourous en Australie !

Launceston et le Sea Horse World (Tasmanie)

2-3 mars 2010

Notre tour de la Tasmanie s'achève, la preuve, nous sommes de retour au nord de l'île, à Launceston, la seconde plus grande ville de Tasmanie (98 000 habitants). Il nous reste toutefois encore bien de beautés à voir et Launceston en est une... Traversée par la rivière Tamar, elle est bien plus tranquille que la capitale Hobart au sud. Elle a su conserver son patrimoine architectural exceptionnel qui nous offre des édifices d'époques diverses, du victorien jusqu'à l'Art déco. Fidèles à nos habitudes, nous sommes bien sûr aussi allés se balader dans son petit mais très agréable Jardin Botanique.

Pas très loin de Launceston, nous avons découvert l'incroyable Sea Horse World, un centre d'élevage des hippocampes qui fournit les aquariums du monde entier. Lucie, qui a toujours rêvé de voir un hippocampe en plongée, en a eu plein la vue ! La visite guidée, fort instructive, nous a tout dévoilé de la vie de l'Hippocampus abdominalis, l'hippocampe à gros ventre ! À retenir... ce sont les mâles qui portent les oeufs (plus d'une centaine); ils peuvent changer de couleur pour s'harmoniser avec leur environnement, certains prennent 24 heures pour le faire, d'autres une semaine; leurs yeux étant de chaque côté de la tête, chaque oeil perçoit une image différente, excellent pour voir venir les prédateurs; leurs nageoires dorsales qui bougent à une vitesse incroyable leur permet de se déplacer à la verticale; ils se reproduisent très bien en captivité... Voilà ! Terminée la leçon de zoologie pour aujourd'hui... À la prochaine !

Par la suite, nous nous sommes arrêtés pendant 5 jours au bord du lac Parangana, des vacances durant les vacances !!! Tout seuls sur la rive de ce beau grand lac, nous nous la sommes coulés douce... c'est le cas de le dire en se baignant dans ce beau grand lac d'eau douce ! Nous avons aussi taquiné un peu le poisson mais sans succès... «No worries» comme disent les Aussies, nous en avons bien profité quand même !

Bay of Fires sur la côte est de la Tasmanie

février 2010

Un autre site de camping exceptionnel sur le bord de la mer de Tasman ! Une succession de belles grandes plages entrecoupées de gros blocs de granite orange. Un lieu de rêve pour de longues balades et un peu de grimpe sur les rochers pour contempler les vagues qui viennent s'y fracasser et souffler dans les «blowholes». Nous nous y arrêtons 3 jours pour bien profiter de ce petit paradis.

Les Diables et les Tigres de Tasmanie !

23 février 2010
Juste un peu au nord de Freycinet, nous nous sommes arrêtés dans visiter le fameux Parc animalier de Bicheno, le plus réputé de Tasmanie et ce, spécialement pour aller découvrir, de visu, les uniques et célèbres «Diables de Tasmanie» (Tasmanian Devils). Finalement, le parc avait beaucoup à offrir et nous y sommes restés presque toute la journée !
Mais parlons d'abord des Diables puisque c'était l'objet de notre visite. En effet, il est très difficile d'observer dans la nature ces petits Diables puisqu'il s'agit d'animaux nocturnes. Nous en avions bien vu un passer rapidement près de notre motorisé, un soir à la brunante, et cela ne nous en avait rendu que plus curieux, d'autant plus qu'on en parle abondamment dans tous les parcs nationaux.

Étonnamment, il s'agit d'un marsupial; comme le kangourou, il transporte et nourrit ses petits dans sa poche ventrale, mais là s'arrête la comparaison... Féroce carnassier à la mâchoire très puissante, il ressemble à un petit chien noir avec une ou deux rayures blanches. Il n'existe qu'en Tasmanie et sa population est en danger car elle est malheureusement atteinte à 75% par un cancer de la face transmissible pour lequel on ne connaît pas encore de traitement efficace. Les Diables se battent souvent entre eux et ils s'infligent des blessures qui propagent le cancer. Dans le but de les protéger, on a isolé des populations non infectées dans des parcs spéciaux, un peu partout dans l'État, où ils se reproduisent assez facilement.
Le Tasmanian Devil n'a rien à voir avec l'image qu'en ont donnée les studios Warner Bros, celle d'un Taz tourbillonnant et postillonnant. Cette société serait cependant prête, dit-on, à apporter son aide financière pour la sauvegarde de l'espèce. Pour le moment, ce sont les touristes qui financent ces parcs animaliers et qui assurent la survie du Diable de Tasmanie !
Tant qu'à y être, réglons aussi le cas du Tigre de Tasmanie ! Lui, on ne l'a pas vu... et pour cause ! Voici ce qu'en dit notre Guide de voyage Lonely Planet...

L'histoire du Tigre de Tasmanie (ou thylacine), petit animal carnivore à rayures, autrefois commun en Tasmanie, se conclut de diverses manières, quelque peu divergentes. La première version veut que le dernier spécimen des thylacines, chassés jusqu'à extinction par les colons européens au XIXe et au début du XXe siècle, mourut dans des conditions pitoyables dans un zoo de Hobart en 1936. Ceux qui croient à la disparition du thylacine font remarquer qu'aucun spécimen vivant n'a été découvert depuis lors, et ce malgré le témoignage de centaines de personnes qui assurent le contraire.
Selon la seconde version, ce tigre à rayures mènerait une existence furtive au plus profond de la Tasmanie. Les scientifiques ridiculisent cette suggestion; cependant l'énigme de son existence aidant, le Tigre de Tasmanie est devenu l'emblème de nombreuses sociétés locales. Tout comme le Diable, on le voit partout, sur les t-shirts, les bouteilles de bière et même sur des plaques d'immatriculation !

Freycinet National Park

20 février 2010

La Tasmanie ne cesse de nous émerveiller avec ses parcs nationaux ! Freycinet National Park, sur la côte est, ne fait pas exception. De grandes plages de sable blond, des gros rochers oranges sur lesquels la mer, sans relâche, vient fracasser ses vagues d'un bleu profond, des sentiers de randonnée qui offrent des panoramas superbes... on ne peut demander mieux !
La plage de Wineglass Bay (photo ci-dessus) est sûrement le site le plus photographié du parc. Il faut bien gravir 600 marches pour atteindre le col d'où on peut apercevoir la baie, le panorama est saisissant ! Une rando en boucle de 5 hres nous a permis d'aller se balader et se baigner sur cette magnifique plage et ce, par une belle journée ensoleillée !

Les ponts de pierre de Tasmanie

8 au 13 février 2010

En quelques jours, nous traversons plusieurs ponts de pierre construits par les prisonniers anglais déportés en Australie. Certains sont imposants et élégants, d’autres plus simples ou originaux, nous vous présentons ici nos trois préférés.


Richmond, le plus vieux pont d’Australie (1823)

À 27 km au nord-est de Hobart, Richmond possède quantité de bâtiments datant du 19e siècle. Enjambant la rivière Coal, Richmond servait jadis de poste militaire et abritait, bien sûr… un camp de prisonniers ! Richmond Bridge a été construit en 1823 par des ¨convicts¨ et c’est le plus vieux pont d’Australie. Il est joli n’est-ce pas ?

Un parc, de grands saules, des bancs, des fleurs, des canards sur la rivière, un moulin restauré, le vieux pont de Richmond est bien entouré… on se laisse facilement aller à imaginer ce qu’était la vie pour ces pionniers et prisonniers des débuts de la colonisation de l’Australie en 1823…


Ross, le pont sculpté (1836)

On raconte que Daniel Herbert, maçon condamné au bagne, fut gracié pour le remarquable travail de décoration qu’il accomplit sur les 186 panneaux des arches.


Spiky Bridge (1840)

Construit en 1840 par des forçats, la fonction des pointes de pierre sur le pont reste à ce jour une énigme…  Chose certaine, cela lui donne un ¨look punk¨ qui le distingue !

Péninsule de Tasman


9-10 février 2010

Disons-le d’entrée de jeu, la Péninsule de Tasman et son parc national du même nom nous ont tout simplement envoûtés, sans contredit, un de nos coups de cœur depuis notre arrivée en Australie!

Tasman Peninsula, du nom de l’explorateur hollandais Abel Tasman qui fut le premier européen à poser les pieds en Tasmanie en 1642, est une péninsule en forme de crochet, à l’est d’Hobart qui offre des paysages spectaculaires, des côtes déchiquetées, des falaises vertigineuses et des curiosités géologiques bien particulières.

Tessellated Pavement

Affichée comme une promenade de 10 minutes, nous avons bien passé 3 heures à admirer ce curieux ¨pavé¨, résultat de l’érosion et de phénomènes géologiques datant de 230 millions d’années.

Des lignes de cisaillement bien droites s’entrecroisent et découpent la pierre puis l’érosion forme des petits pains ou des blocs qui, éventuellement, se détachent. La nature ne finira jamais de nous étonner !

Pirates Bay

Tout au nord de Pirates Bay qui abrite les ¨Tessellated Pavement¨, de gros rochers sont fendus et laissent entrer la mer qui se fracasse à leur extrémité. Il n’en faut pas plus pour que les photographes et vidéastes passionnés que nous sommes se tiennent à l’affut pendant de longs moments dans l’attente de la plus grosse houle qui viendra remplir ces failles, produire une haute gerbe d’eau et, peut-être, nous éclabousser ! Le ciel est bleu et le soleil radieux, on peut attendre longtemps sans problème !

Tasman Arch, Devil’s Kitchen, Patterson Arch, Cape Hauy et Cape Pillar

Partis pour 5 minutes voir la Tasman Arch, nous avons allongé notre parcours à 30 minutes pour se rendre au Devil’s Kitchen puis nous avons trouvé la côte si belle que nous nous sommes aventurés à suivre pendant 5 heures la Coastal Track, un sentier de rando de plusieurs jours (avec 750 ml d’eau et 2 barres tendres). Ce n’est pas la première fois que nos trajets sont plus longs que prévus mais cette fois-ci nous avons eu notre leçon… nous mettrons toujours à l’avenir dans notre sac à dos de l’eau et des provisions au cas où…
Le déplacement valait le coup ! Des spectaculaires falaises de 300 m de haut, des arches gigantesques, la mer bleue qui vient inonder des grandes plaques de roc ou qui se fracasse dans des trous géants (blowhole), un sentier qui grimpe dans la rain forest le long d’un ruisseau en cascade bordé de fougères et d’eucalyptus géants… encore une fois la nature nous en a mis plein la vue !


Nous avons tellement savouré ces paysages que nous avons décidé d’embarquer le lendemain pour un tour de 3 heures en ¨jet boat¨, question de revoir cette côte exceptionnelle mais au niveau de la mer cette fois-ci. Ce furent 3 heures de pur bonheur ! Avec 4 moteurs de 350 hp chacun et ses 42 nœuds (75 km/hre), notre jet boat nous a porté beaucoup plus loin que nos jambes la veille et nous avons pu admirer de très près, grâce à une mer calme, non seulement tout le paysage côtier et ses grandioses formations rocheuses mais aussi sa faune marine, phoques, pingouins, albatros etc. On n’ose pas vous dire combien de minutes vidéos Réal a prises ! La Péninsule de Tasman se mérite donc une position dans nos ¨Top Five¨ !

Bruny Island


30 janvier au 5 février 2010

Un petit traversier nous amène sur Bruny Island. Avec ses 50 km de long et quelques km de large, la plupart des touristes n’y passent qu’une journée. Nous y resterons 7 jours ! Il y a tant de baies et de plages à explorer, tant de sentiers pédestres à faire et, en prime, les mûres sont mures et on peut y ramasser des huîtres !

Le moins que l’on puisse dire c’est que la vie est ¨cool¨ sur Bruny island… très peu d’habitations, à peine 2 minuscules villages, des routes non goudronnées, le loisir de s’arrêter et de camper partout. L’île est en fait constituée de 2 îles reliées par un isthme de sable très étroit qu’on appelle ¨The neck¨. Partout, les plages sont superbes, certaines offrent même de beaux rouleaux aux surfers. Nous avons fait, à Bruny, de très belles randonnées pédestres, à-travers des forêts d’eucalyptus, sur les plages ou sur le bord de falaises qui offraient des vues vertigineuses !

Bruny Island, un bien beau moment, encore une fois, Merci la vie !

Hobart, capitale de la Tasmanie


28-29 janvier 2010

Il y a près d’un mois que nous n’avions pas vu de grande (!) ville, depuis notre arrivée en Tasmanie en fait. Avec ses 202 000 habitants, Hobart, deuxième ville d’Australie en termes d’ancienneté (1804), fait en effet figure de grande ville en Tasmanie !

¨Durant les années 1820, lorsque les prisons anglaises n’arrivèrent plus à contenir tous les pauvres pécheurs, Hobart, isolée au bout du monde, se révéla une destination prédestinée. Enchaînés dans des cales immondes, les condamnés arrivèrent donc par milliers à Hobart où ils purgèrent leur peine dans les pires conditions. Durant les années 1850, marins, soldats, baleiniers et vauriens se soûlaient chaque soir dans les nombreux pubs du port de Hobart, puis passaient à la bagarre (extrait du Lonely Planet) ¨

Hobart a bien changé… Elle a bien sûr conservé son port de mer, ses belles demeures coloniales et son beau jardin botanique mais c’est aujourd’hui une ville jeune et dynamique toute en collines avec des points de vue magnifiques. Nous en profitons pour faire quelques courses… notamment s’acheter une épuisette !!!

Après 2 jours de ville, la campagne nous appelle, on se dirige donc vers le sud, à 35 km d’Hobart, vers Bruny Island dont on nous avait dit beaucoup de bien, allons donc vérifier !

L’ouest de la Tasmanie

On nous l’avait dit, l’ouest est pluvieux et froid; il pleut en moyenne 7 journées sur 10 ! Mais, c’est l’été, et nous sommes chanceux, nous n’essuyons que quelques ondées malgré les nuages menaçants qui planent souvent au-dessus de nos têtes. Le bon côté de ce climat humide c’est qu’il est propice à une végétation exceptionnelle, des arbres immenses et une ¨rain forest¨ spectaculaire. L’ouest n’est pas seulement riche en végétation mais aussi en ressources minières : argent, cuivre, or et plomb pour ne nommer que celles-là. À Zeehan, nous avons pu admirer une collection de pierres exceptionnelle, de calibre mondial. Le musée abrite également de vieilles locomotives en plus de relater, avec moult photos et expositions, toute l’histoire minière de la Tasmanie. Très intéressant…

À Rosebery, nous dénichons encore une fois un site de camping exceptionnel sur le bord du lac du même nom; nous taquinons la truite pour la première fois avec nos nouvelles cannes à pêche (lancer pour Lucie et mouche pour Réal) mais sans succès… patience… patience… il y aura plein d’autres occasions, la Tasmanie est reconnue pour être généreuse avec les pêcheurs.

À Strahan, nous réalisons que, pour la première fois, nous touchons à l’Océan Indien, cela nous fait frissonner un peu ! Le soir, on ne peut résister à l’envie de regarder un vidéo qui parle de voile aux Seychelles… projet… projet… Nous campons sur Ocean Beach, une plage de 33 km de long adossée à de grandes dunes de sable, les Henty Dunes (30 m haut). Petite balade au coucher de soleil sur les dunes, c’est magique !

Un autre très joli site de camping près du lac Burbury; il pleut, nous en profitons pour travailler à l’ordi sur nos photos et vidéos… Réal entreprend un projet qu’il a en tête depuis plusieurs années mais qu’il n’a jamais eu le temps de faire… numériser ses cassettes vidéos 8mm de son séjour en Argentine-Brésil-Uruguay-Paraguay en 1989-1990 et en faire un montage vidéo à graver sur DVD. C’est l’occasion de nous familiariser avec notre nouveau MacPro (Apple)… des heures et des heures de plaisir en perspective… !

Après la pluie, nous poursuivons notre route vers Cradle Mountain-Lake St-Clair National Park, le parc le plus connu de Tasmanie avec ses pics spectaculaires, ses gorges profondes et ses landes sauvages. Nous ferons le secteur Cradle Mountain situé plus au nord au retour. Lake St-Clair n’est pas le plus grand lac de Tasmanie mais c’est le plus profond lac naturel, 167 m. Nous y avons fait de superbes randonnées pédestres et aussi fait la rencontre d’un nouveau mammifère pour nous, l’échidna. Cela ressemble à un petit porc-épic avec un long museau qu’il fourre partout dans le sol à la recherche de termites et autres insectes dont il se délecte. Ce qui est exceptionnel c’est qu’il s’agit de l’un des deux seuls mammifères au monde qui pond des œufs en guise de mode de reproduction. L’autre est l’ornithorynque (platypus comme on l’appelle ici, semblable à une loutre mais avec un long bec large et plat) qui habite aussi la Tasmanie et dont nous espérons bien avoir l’occasion d’observer dans son environnement naturel. L’échidna est plus facile à observer, il se déplace lentement et, s’il se sent menacé, il cache son museau sous son ventre, s’enfonce un peu dans le sol et ne laisse apparaître que son beau dos rond fourni de pics… qui s’y frotte s’y pique ! À la sortie du Lac St-Clair, nous campons au bord d’une rivière, sur une grande bordure de pierre avec des troncs d’arbres coupés tout autour, il s’agit d’une zone qui a déjà été inondée, il y a plusieurs barrages hydroélectriques sur les cours d’eau de la Tasmanie. Heureusement qu’ils n’ont pas ouvert celui-ci durant la nuit, nous aurions flotté ! 

À raison de quelques dizaines de km par jour, nous approchons d’Hobart, la capitale au sud-est de l’île. Mais, auparavant, on s’arrête au Lac Bradys, recommandé par un Grey Nomad comme étant un excellent site de pêche. Nous sommes chanceux, nous arrivons en matinée, certaines caravanes ont quitté et nous nous installons sur le plus beau site de l’endroit, au bord de l’eau bien sûr. Une affiche nous avise que nous avons droit à 5 poissons par permis et qu’il faut remettre à l’eau les poissons de moins de 30 cm de long !!! On nous annonce qu’il y a dans ce lac de la truite arc-en-ciel, de la truite brune et du saumon de l’Atlantique ! Des locaux pêchent à partir de la rive un peu plus loin, nous les observons mais ils ne semblent pas très chanceux. Tout à coup, ça y est, ils sortent l’épuisette et nous montrent fièrement leur prise, un magnifique saumon de l’Atlantique d’environ 5kg qui fait un peu moins d’un mètre de long ! WOW ! Nous redoublons d’ardeur, c’est plus qu’il n’en fallait pour que nous persistions dans notre effort de pêche. Une heure plus tard, c’est au tour de Réal de piquer un monstre ! Au secours, nous n’avons pas d’épuisette (nous pensions ne pêcher que des petites truites !), comment le sortir sans le perdre ? Tony, un des locaux, court à notre rescousse, Réal réussit à amener sa prise au bord et Tony la cueille tout doucement avec son épuisette ! Notre saumon fait 75 cm de long et on estime son poids à 4kg environ ! C’est sans contredit le saumon le plus délicieux que nous ayons jamais mangé ! Il nous a copieusement nourris pendant 4 soupers. Que du bonheur !!! Merci la vie !

Rencontre avec les ¨Grey Nomads¨


Nous avons rencontré nos premiers ¨Grey Nomads¨ dès nos premiers jours de route avec notre motorisé. Sans le savoir, nous étions, nous aussi des ¨Grey Nomads¨ ! On estime qu’il y a plus de 50 000 Grey Nomads en Australie, retraités aux cheveux gris qui, comme nous, voyagent à plein temps à-travers le pays avec leur motorisé, caravane, roulotte etc.

Le premier couple que nous avons rencontré, Alice et Keith, sont des Grey Nomads depuis 16 ans !!! Depuis le temps qu’ils sillonnent l’Australie, ils ont des amis partout, ils connaissent les plus beaux endroits pour camper et se retrouvent ici et là avec d’autres Grey Nomads rencontrés au fil de leur périple. Vous pouvez imaginer quelle mine d’information extraordinaire ils sont pour nous ! Toujours très généreux, ils s’attablent volontiers avec vous et s’empressent de vous pointer les plus beaux endroits et les plus belles visites à faire. Ils sont évidemment bien équipés et n’hésitent pas non plus à nous prêter un outil ou même vous donner un coup de main dans les menus travaux d’aménagement du motorisé que nous voulons faire. L’heure de l’apéro est évidemment un bon temps pour se regrouper et échanger amicalement entre Grey Nomads. Nous retrouvons avec eux une communauté semblable à celle des marins où dominent la solidarité, l’entraide et la fraternité

Plusieurs Grey Nomads aiment bien offrir de leur temps comme bénévole dans les Parcs nationaux. Ils campent ainsi gratuitement dans le parc pendant 6 semaines et assistent les ¨rangers¨ dans leur travail de protection de la faune et de la flore. Ils nous disent en retirer une grande richesse et vivre des expériences exceptionnelles autrement peu accessibles.

Après moins de 2 mois, notre carnet d’adresse est déjà bien garni, nous avons déjà plein d’amis en Australie !

La côte Nord-ouest de la Tasmanie


8 janvier 2010

Minuscule à l’échelle du continent, verte, humide, constellée de villes et villages du début du 19e siècle et de merveilles naturelles, l’Île de Tasmanie est une destination à part entière. Séparée du continent par les 250 km du détroit de Bass, elle forme un triangle de 300 km de côté et 70 000 km2 de superficie soit 1% de l’Australie. L’histoire y est partout présente que ce soit à Hobart, sa capitale charmante et provinciale au sud, dans les campagnes parsemées de fermes géorgiennes ou victoriennes ou au pénitencier de Port Arthur. Elle ressemble à une toute petite pointe détachée du sud-est du continent et abrite un peu moins de 485 000 habitants.

Géographes, à vos cartes ! La Tasmanie est située plus au sud, en latitude, que le cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), dans les quarantièmes rugissants ou Roaring Forties, ces 40e degrés de latitude Sud réputés pour leur tempêtes. Ses voisins sont, à l’est, la pointe nord de l’Île du Sud de la Nouvelle-Zélande, au sud, l’Antarctique et, à l’ouest, l’Argentine ! La population se concentre principalement au nord et au sud-est où la campagne est riche et fertile et le littoral accessible et accueillant. Par contraste, la côte ouest reste sauvage et isolée, des mers démontées, des vents violents et des orages sans fin en hiver battant le rivage. À l’intérieur des terres, forêts luxuriantes et montagnes forment l’une des régions sauvages les mieux préservées au monde, ce qui leur a valu d’être inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. La côte est, sèche et ensoleillée, attire de nombreux vacanciers.

Le traversier qui part de Melbourne prend entre 10 et 12 heures pour rallier la Tasmanie selon l’humeur de la mer de Tasman. Comme à notre habitude, nous avons fait une traversée tranquille, mer calme, sans histoire. Nous décidons d’aller explorer d’abord le nord-ouest de l’île car c’est encore la période des grandes vacances pour les Australiens et la côte est, réputée pour ses plages et son soleil, est bien achalandée jusqu’à la fin janvier.

Wynyard, Sulphur Creek, Boat Harbour Beach, Sisters Beach, Stanley, des petites villes et villages qui bordent la mer et qui nous accueilleront pour une ou deux nuits chacun. Tous les soirs, un camping gratuit au bord de la mer, grandes plages en prime pour les marches de fin d’après-midi. Parfois les pieds dans l’eau mais pas plus, l’eau est plutôt fraîche… 170 C, rien à voir avec Fidji ! Par contre, le soleil brille et tape fort ici… la Tasmanie est située sous un trou de la couche d’ozone, crème solaire obligatoire sinon coup de soleil assuré !

En quelques mots, voici nos coups de cœur pour le nord-ouest de la Tasmanie :
  • près de Wynyard, le ¨Table Cape¨, un plateau suspendu au-dessus de la mer qui offre une vue inégalée de la région;
  • le promontoire de ¨Fossil Bluff¨ où on retrouve sur la plage de grosses roches de grès friable qui abrite une multitude de fossiles marins (surtout des coquillages); c’est sur ce site qu’a été retrouvé le plus ancien fossile de marsupial de l’Australie (20 millions d’années);
  • l’eau turquoise et le sable fin (on se croirait en Nouvelle-Calédonie) de la plage de Boat Harbour;
  • ¨The Nut¨, une formation volcanique de 152 m de haut sur le bord de la mer à Stanley; la montée ardue mais courte est vite oubliée grâce à la vue magnifique que l’on a du sommet.

Blue Moutains National Park (New South Wales)


1er et 2 janvier 2010

Les contreforts des Blue Mountains commencent à 65 km à l’ouest de Sydney et s’élèvent sur un plateau à 1100 m d’altitude. C’est en fait une partie de la ¨ Great Dividing Range ¨, cette chaîne de montagne qui s’étire sur toute la côte est de l’Australie. La légère brume bleutée, qui donne son nom aux montagnes, provient de l’évaporation des eucalyptus qui abondent dans le parc. Les Blue Mountains regorgent de vallées creusées dans la pierre au fil des millénaires et de spectaculaires formations rocheuses. Il y aurait eu plusieurs belles randonnées pédestres à y faire mais nous nous limitons aux plus exceptionnelles… la température maussade nous incite à avancer, nous avons rendez-vous à Melbourne le 8 janvier pour traverser en Tasmanie et, de plus, il y a foule dans les Blue Mountains, tout Sydney ayant fui la ville après les festivités de Noël et du Nouvel An pour venir prendre une bouffée d’air frais en montagne !

Nous choisissons de faire le trajet vers Melbourne par l’intérieur des terres. Des grands champs en culture et en pâturage, des vallées fertiles mais sèches pour le moment, les fermiers nous disent qu’ils attendent la pluie avec impatience… Puis, une route très sinueuse nous fait gravir puis descendre des montagnes au paysage bien particulier… un peu sinistre mais joli en même temps. Un feu de forêt a ravagé ces montagnes en 2003, la plupart des arbres sont restés debout de sorte que c’est maintenant une forêt de grands arbres aux troncs gris séchés que nous traversons. Nous croisons quelques stations de ski et hôtels de luxe, on se croirait en hiver avec tous les arbres qui ont perdu leurs feuilles !

Nous n’avons pas eu le temps de visiter Melbourne, ce sera pour le retour de la Tasmanie mais ce que nous en avons vu nous a plu. Située tout au fond de la grande baie refermée de Port Philip (50 km de diamètre), la ville est bien protégée de la mer et sa banlieue jouit de rivages et de plages magnifiques.

Petite anecdote…En quittant l’état du New South Wales, il y a plein d’affiches nous avisant que nous ne pouvons entrer dans l’état du Victoria (capitale Melbourne) avec des fruits frais (pour contrôler la mouche à fruits). Nous nous informons à des locaux et on nous dit qu’il y a parfois des barrages routiers pour contrôler les véhicules mais qu’on compte surtout sur la collaboration des gens… nous collaborons donc en pelant et faisant cuire nos pommes, poires et pêches fraîchement achetées… miam, miam… même si nous n’avons rencontré aucun barrage routier… Cela nous a rappelé notre entrée en Nouvelle-Calédonie où les officiers du ¨contrôle sanitaire ¨ nous ont offert d’attendre bien tranquillement sur le Sol Maria le temps que nous pelions tous nos fruits et légumes. En Nouvelle-Zélande, ils avaient été très polis mais ils avaient apporté un grand sac de vidanges et confisqué tous nos fruits, légumes et viandes. Réal avait juste eu le temps de prendre quelques bouchées du gigot d’agneau (de la Nouvelle-Zélande !) que l’on venait de faire cuire pour le souper ! Au Tonga, on nous avait permis de garder tous nos fruits et légumes à condition de les consommer à bord… autres pays, autres mœurs dit-on…

Sydney (New South Wales)




25 décembre 2009 au 1er janvier 2010
Même si Sydney est la ville la plus ancienne et la plus grande d’Australie avec ses 4,5 millions d’habitants, rappelons que ce n’est pas la capitale du pays. Canberra située à 280 km au sud-ouest de Sydney est la capitale australienne et ne compte que 323 650 habitants.
Un peu d’histoire pour ceux que ça intéresse… La région de Sydney était à l’origine habitée par les peuples Eora qui se distinguaient par leur sens inné de l’écologie, leurs trois langues et leurs systèmes religieux et artistiques sophistiqués. En 1788, le capitaine Phillip débarque avec la première flotte de forçats et militaires et y établit la première colonie européenne d’Australie. Privés de leurs terres, les Éoras furent systématiquement incarcérés, tués et chassés. Les premières années de la ville se déroulèrent entre quasi-famine et agitation politique jusqu’aux années 1850, décennie de la ruée vers l’or durant laquelle la population doubla. Puis les immigrants du Royaume-Uni, d’Irlande et de la Méditerranée qui fuyaient la Seconde guerre mondiale apportèrent enthousiasme et prospérité. Plus récemment, les Jeux Olympiques de 2000 propulsèrent Sydney sur la scène internationale.
La baie de Sydney, qui s’étend sur plus de 20 km, est bien protégée de la mer avec ses deux grands bras qui se referment à son entrée. Elle offre de nombreuses baies, plages et criques pour le plus grand plaisir de ses habitants. L’Opéra de Sydney, œuvre d’un architecte danois, est sans contredit le monument le plus célèbre d’Australie avec son toit faite de plus d’un million de tuiles suédoises ! L’acoustique est supposé y être extraordinaire, malheureusement nous n’avons pas pu l’expérimenter, tout était complet durant la période des Fêtes évidemment…
Nous avons donc fait un bon tour de Sydney durant cette semaine. Nous avons eu la chance d’assister au départ de la grande course de voiliers Sydney-Hobart (Tasmanie) qui se tient à chaque année et qui part le 26 décembre. C’est une des courses les plus éprouvantes au monde car elle a lieu dans les latitudes dites des ¨quarantièmes rugissants¨ réputées pour ses mers déchaînées. Le vainqueur a été un néo-zélandais, un coup dur pour les australiens qui considèrent les kiwis un peu comme leur parent pauvre… Notre semaine à Sydney a alterné entre des balades dans les rues du centre-ville et les parcs, un peu de shopping, des visites aux musés, au jardin botanique etc.
Évidemment, l’évènement le plus attendu était le grand feu d’artifices de la veille du Jour de l’An dans la baie de Sydney. Nous avons rejoints nos amis marins français Odile et Élian sur leur voilier Pelagos que nous avions rencontré la première fois à Curacao puis aux Galapagos et au Fidji. Se s’ont joints à nous, Brigitte et Daniel du voilier Excalibur, que nous avions rencontrés à Panama. Nous leur avions servi d’équipiers pour les aider à traverser leur voilier dans le Canal de Panama; nous nous étions ensuite revus aux Galapagos, en Nouvelle-Zélande puis en Nouvelle-Calédonie… le monde des marins est bien petit… ! Ce furent donc d’heureuses retrouvailles, bien arrosées comme il se doit !
Pelagos étant ancré près du pont de Sydney, nous avons pu assister aux feux d’artifices bien installés aux premières loges. Nous nous comptions d’autant plus choyés sachant qu’en ville, on escomptait avoir une foule de 1,5 million de personnes qui assisterait aux feux, certains s’installant dès 6hre du matin pour avoir une place de choix ! À 21 hre, il y a eu un avant-goût des grands feux de minuit avec un feu d’artifice de moindre envergure pour les familles. Parfait pour ajuster les caméras et nous faire patienter !
Les grands feux ont débuté à 23h45 et ils ont été grandioses ! Éclatant à partir du fameux pont de Sydney mais aussi à partir de nombreuses plateformes installées sur l’eau dans la baie, le spectacle a été éblouissant et grandiose. Cela valait le déplacement assurément !
Le lendemain matin, nous avons dit ¨au revoir¨ à nos amis et nous avons quitté Sydney en direction de Melbourne, un autre 800 km, où un autre rendez-vous nous attendait, le traversier pour la Tasmanie, le 8 janvier.

Lower Hunter Valley (New South Wales)


La Hunter Valley est la plus ancienne région viticole d’Australie, surtout connue pour son sémillon et son shiraz. Plantés dans les années 1820, les premiers vignobles couvraient déjà 20 km2 en 1860. La région compte maintenant plus de 140 domaines vinicoles et même une brasserie. Tant qu’à y être, nous y avons fait quelques petits arrêts dégustation, notamment à Wyndham Estate, là où tout a commencé en 1828, le lieu de naissance du Shiraz australien. Nous connaissions bien déjà bien les BINxxx exportés au Canada mais nous avons pu aussi goûter à des crus non exportés qui sont excellents notamment les George Wyndham. Il faut aussi dire que la dame qui nous offrait la dégustation était une française, toute heureuse de pouvoir parler français, alors nous avons eu droit à toute une dégustation !
Nous avons entre autre goûté à un vin très particulier, très prisé des australiens et aussi des asiatiques semble-t-il, un rouge mousseux ! Pris très frais, c’est étonnamment bon ! Comme nous nous rendons à Sydney pour y retrouver nos amis marins sur leurs voiliers pour fêter le Jour de l’An, pas besoin de vous dire que nous sommes repartis avec quelques bonnes bouteilles !

Dorrigo National Park et Cathedral Rock National Park (New South Wales)


Le New South Wales est l'état le plus peuplé d'Australie; c'est à Sydney que les premiers colons se sont installés en 1788. Parlant de Sydney, nous y avons rendez-vous avec nos amis marins de Pelagos et Excalibur pour assister aux magnifiques feux d'artifices du Nouvel An, il faut donc se hâter un peu, il y a 800 km à faire entre Brisbane et Sydney !
Nous prenons quand même le temps de visiter deux parcs nationaux sur notre route : Dorrigo National Park et Cathedral Rock National Park.
Dorrigo National Park protège l'une des forêts humides australiennes (rain forest) classées au Patrimoine mondial. La «skywalk», une passerelle en bois au centre de la forêt humide flotte au-dessus de la canopée et permet une vue époustouflante sur les falaises et la vallée en contrebas. Nous nous délions aussi les jambes dans de superbes sentiers a-travers la forêt qui regorge de fougères, lichens, eucalyptus et figuiers sans compter les chûtes d'eau et nombreux oiseaux qui animent sans cesse cet environnement riche et coloré dans tous les tons de vert.
À quelques km de Dorrigo, nous nous arrêtons à Cathedral Rock National Park pour admirer des énormes blocs de granit qui se tiennent en équilibre précaire sur les sommets des collines et qui parsèment aussi les forêts. Ce fut une très belle randonnée mais notre plus belle découverte fut sans contredit de pouvoir voir et approcher à quelques mètres un groupe d'une quinzaine de kangourous ! Nous en avions bien déjà vu quelques petits furtivement il y a quelques jours à la tombée de la nuit mais rien à voir avec le spectacle que nous avons eu à Cathedral Rock !
En fin d'après-midi, la bande broutait tranquillement l'herbe fraîche d'un marécage dans une grande clairière. Ils nous laissaient approcher à 2 ou 3 mètres puis s'éloignaient tranquillement en quelques sauts pour recommencer à brouter tout près. Il y avait même une mère accompagnée de son petit qui tétait dans la poche et, à l'occasion, y remontait pour se laisser promener; seule la tête et les pattes arrière sortaient de la poche. Nous étions déjà comblés de pouvoir ainsi admirer nos premiers kangourous de si près dans la nature lorsqu'un bruit nous alerta... Deux grands mâles, debout sur leurs pattes arrière (plus de 2 m de haut) ont entrepris un combat de boxe et ce n'était pas un jeu, croyez-nous ! Après quelques bons coups de pattes arrière et avant, l'un a perdu l'équilibre, s'est retrouvé au sol et a décidé qu'il n'était pas de taille, il a baissé les gants ! Tout un spectacle ! Cela fait peut-être un peu cliché de s’émerveiller devant ces beaux a!nimaux mais, que voulez-vous, en tant que nord-américains qui se sont délectés des aventures de Skippy, on ne peut faire autrement que d’être excités d’avoir pu voir des kangourous ailleurs que dans un zoo ! On nous dit que nous en reverrons beaucoup d’autres notamment dans l’Australie de l’ouest mais, ceux-ci sont les premiers et ils resteront bien gravés dans notre mémoire comme un très beau souvenir !

Sunshine Coast et Gold Coast


Vous l'aurez deviné, la côte est du Queensland, avec ses 300 jours de soleil par année est bordée par des kilomètres et des kilomètres de plages et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs de surf et de kite ! Nous nous sommes contentés du «body surf» et nous nous sommes bien amusés dans les vagues (pas toujours reposant !).
Sur la côte se succèdent les villes et stations balnéaires aux noms évocateurs : Rainbow Beach, Palm Beach, Surfers Paradise, Mermaid Beach etc. ! Après quelques jours de plage, de soleil et de vagues, nous nous dirigeons au sud-est à l'intérieur des terres et entamons notre découverte de l'état du New South Wales (Nouvelle-Galles du Sud). Nous n'avons évidemment pas fait le tour du Queensland nous y reviendrons par le nord plus tard durant l'année, pour le moment c'est le début de l'hiver au nord et il pleut beaucoup. Nous poursuivons donc notre route vers le sud et l'été !

Bundaberg

Une fois l’achat de notre Kea finalisé, nous quittons Brisbane pour monter un peu vers le nord, vers Bundaberg, sur la côte, le point d’atterrissage de nombreux voiliers qui traversent depuis la Nouvelle-Calédonie. En effet, nous avions confié à nos amis français, Betty et José du catamaran Nan Fong, quelques caisses de nos effets personnels ce qui nous a évité un important excédent de bagages sur l’avion. Eux étaient retournés en France pour la période des Fêtes mais nos bagages nous attendaient bien sagement sur leur catamaran installé en cale sèche à Bundaberg. Nous avons aussi profité de l’occasion pour renouer et saluer avec quelques autres bateaux amis également abrités à Bundaberg pour la saison cyclonique. Au fil de ces 5 ans avec le Sol Maria, nous avons fait plusieurs belles rencontres et il est sûr que, même si nous n’avons plus de bateau, nous entretiendrons très précieusement ces liens d’amitié.

Par ailleurs, Bundaberg, 55 000 habitants, a su préserver une rare élégance : des larges rues bordées de palmiers, des vieilles demeures de style Queenslander (grandes galeries couvertes d’un toit et courant sur les 3 côtés) et, autour, d’immenses champs de canne à sucre pour alimenter la distillerie de rhum locale reconnue à-travers le pays et plein d’arbres fruitiers. C’est la saison des mangues, pas besoin de vous dire qu’il y en a tous les matins pour le petit déjeuner !

Notre nouveau toit : notre motorisé Kea Endeavour


Brisbane, 1er décembre 2009
Après une semaine de recherche et magasinage dans la région de Brisbane, notre choix s’est finalement arrêté sur un motorisé de la compagnie Kea. Ce sera notre « home » pour les prochains mois.
Nous avons choisi le modèle Endeavour de Kea : véhicule Ford Transit 2007, moteur diesel 2,4 l turbo, 6 vitesses, 93 000 km, 6,8 m long, peut coucher 6 personnes, une salle bain-douche, cuisinière au gaz, frigo électrique, air climatisé dans la cabine et à l’arrière, de belles lignes qui nous plaisent bien, spacieux, très éclairé, agréable à conduire, assez gros mais pas trop, facile à garer, belle finition intérieure.
Pour plus de détails, visiter le site Kea à l’adresse suivante :
http://ausales.keacampers.com/vehicles/vehicleDetails.aspx?siteID=45c3f703-71c8-4d13-bb76-ba0cdac3588a&vehicleGroup=la&stockItem=endeavour
Fait cocasse… même si nous avons quitté le bateau, le bateau ne nous a pas quittés totalement… Endeavour était le nom du navire du Capitaine Cook, le premier blanc (britannique) à mettre pied en Australie en 1770. De plus, on s’échappe encore souvent et on dit : « on retourne au bateau » ou « j’ai oublié cela dans le bateau », comme quoi Sol Maria est toujours présent dans notre esprit !
En passant donc, des nouvelles du Sol Maria… il est bien arrivé à bon port en Nouvelle-Zélande après une belle traversée voile-moteur de 5 jours avec son nouveau capitaine Gavin Morris. Gavin est un marin aguerri qui fait de la régate depuis plusieurs années. Il n’a donc eu aucun problème à se recruter un équipage de 4 fringants matelots qui ne demandaient pas mieux que de l’accompagner dans cette traversée Nouvelle-Calédonie-Nouvelle-Zélande puisque son épouse, Lica, devait retourner par avion à Auckland pour son travail.
Petite anecdote pour ceux et celles qui sont venus à bord du Sol Maria… À un moment donné, lorsque nous étions à bord ensemble à Nouméa et expliquions à Gavin et Lica tout ce qu’il fallait savoir à-propos du fonctionnement du Sol Maria, Gavin nous pose la question suivante : « Quelle est la première chose que je vais briser sur le bateau selon vous ? » Nous y pensons quelques secondes, nous ne trouvons rien à répondre, nous lui disons, « Non, tu ne briseras rien, tu feras sûrement quelques erreurs de manipulation avec le désalinateur par exemple mais rien qui occasionnera un bri… non décidément, on ne voit pas ce que cela pourrait être, Sol Maria est un bateau robuste et en très bon état… »
Or, quelle fut pas notre surprise lorsque le 2e jour de leur traversée, nous recevons un courriel de Gavin disant qu’il s’était brisé un bras en glissant sur le banc mouillé du cockpit !!! Tous ceux et celles qui sont venus sur le Sol Maria savent bien de quel endroit il s’agit ! Dès leur arrivée à bord, Réal mettait en garde tout le monde à-propos de cet endroit glissant lorsque mouillé et Lucie s’empressait toujours de mettre une serviette anti-dérapante à cet endroit lorsque c’était mouillé !!!
Eh bien, même s’il avait été informé de ce risque, Gavin a oublié, glissé et s’est fracturé le bras dès sa première journée en mer sur le Sol Maria ! Il nous a toutefois affirmé que cela en prendrait beaucoup plus que ça pour l’arrêter, il a poursuivi sans plus d’histoire sa traversée ! Lorsque nous avons répondu à son courriel, après lui avoir dit combien nous étions désolés de cette mésaventure, nous n’avons pas pu résister de lui dire que, lorsqu’il nous avait posé cette question quant à la première chose qu’il briserait à bord, nous étions bien loin de penser que la réponse serait : lui-même !!!

Brisbane, capitale du Queensland


22 novembre au 2 décembre 2009
Le Queensland, surnommé « Sunshine state » grâce à ses 300 jours de soleil par an, est dominé par une longue côte de plages dorées, d’une mer émeraude et d’un nombre incalculable de vacanciers et de surfers !
Brisbane, près de 2 millions d’habitants, est une ville moderne et dynamique au climat tropical qui attire de plus en plus d’Australiens et d’étrangers car il y fait bon vivre. Le centre-ville est délimité par une boucle de la rivière Brisbane ce qui lui ajoute une dimension « nature » et sert de prétexte à de nombreux parcs, points de vue, ponts, pistes cyclables etc.
Tous les points d’intérêt étant à l’intérieur d’un périmètre « marchable », nous chaussons donc nos espadrilles et partons à sa découverte. Superbes édifices, le moderne côtoyant l’ancien, un jardin botanique magnifique où les ibis font office de pigeons, où les palmiers et plantes tropicales voisinent les eucalyptus et conifères, musées, plages en ville et, enfin, des rues piétonnières commerciales animées où on trouve de tout tout tout !
Nous en profitons donc pour faire quelques achats pour notre nouvelle maison et notamment un GPS, cette petite merveille que nous avions découvert avec la voiture de location que nous avions utilisée pour aller à la recherche de notre motorisé. Si, si, nous connaissions évidemment bien le GPS avec le Sol Maria mais cette version « routière » nous a tout simplement renversés ! Vous, nord-américains et européens, êtes bien habitués à cette technologie mais pour nous ce fut un véritable coup de foudre ! Quel plaisir que de voyager avec cette petite boîte parlante ! Lucie, qui fait le plus souvent office de co-pilote à bord du Kea, a vu sa tâche bien allégée, elle adore tout simplement !

AUSTRALIA, DOWN UNDER !


Brisbane, 22 novembre 2009
Après 3 heures de vol, depuis Nouméa, nous voici à Brisbane, sur la côte est de l’Australie. Dire qu’il aurait fallu environ 5 jours pour traverser avec le Sol Maria… trêve de comparaison, chaque moyen de transport a ses avantages et inconvénients, l’avion c’est plus rapide mais nous voilà sans toit maintenant, on se met donc à la tâche pour dénicher notre maison sur roues (appelez-le motorhome, camping-car, camper, véhicule récréatif, motorisé… c’est au choix).
Mais, auparavant, quelques mots et quelques chiffres sur l’Australie pour vous donner une idée de la dimension de notre tâche pour les prochains mois… L’Australie c’est donc :
  • 21 millions d’habitants dont la plupart vivent sur la côte est entre Melbourne et Brisbane;
  • 24% des Australiens sont nés à l’étranger et 40% ont des origines mélangées;
  • seulement 2,2 % de la population est d’origine aborigène; les aborigènes vivent surtout dans les territoires du nord;
  • 25 800 km de côtes et plus de 7 000 plages;
  • le pays s’étale grossièrement du 10e degré au 45e degré de latitude sud… pour vous donner une idée, si on reporte ces latitudes au nord de l’équateur, le pays s’étendrait de Montréal jusqu’au Costa Rica !
  • les pays voisins sont, au sud-est la Nouvelle-Zélande et au nord, l’Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée;
  • un pays jeune… colonisé par les Anglais à compter de 1788 : ils y envoyaient leurs ¨convicts¨ (prisonniers ou forçats); on raconte que la première flotte de 11 navires qui arrive à Sydney en 1788 compte 751 prisonniers plus 250 militaires et leurs épouses… en Angleterre, à cette époque, les prisons étaient bondées… les sentences étaient donc, dans un ordre croissant : le fouet, l’embarquement forcé sur un navire de sa majesté en tant que matelot, l’exil en Australie et la pendaison !
  • la déportation des ¨convicts¨ cesse dans les années 1840 et en 1851, on découvre de l’or dans l’est et le centre du pays ! S’en suit une foule d’émigrants anglais, irlandais, écossais et européens mais aussi chinois;
  • les sports les plus populaires : le rugby et le cricket… à découvrir !
  • jadis patrie des buveurs de thé et de bière, l’Australie se tourne de plus en plus vers le café et le vin; reconnu comme l’un des meilleurs du monde, le vin australien est aujourd’hui l’une de ses principales exportations… belles dégustations en perspective !
  • quand il fait chaud au sud, de décembre à février (25-30C) c’est torride au nord (40-45C); il faut donc bien suivre les saisons pour voyager agréablement dans le pays
  • le pays est divisé en 6 états : le Queensland au nord-est, les Nouvelles Galles du Sud au sud-est, Victoria à l’extrême sud-est, l’Australie méridionale au centre sud, les Territoires du Nord au centre nord et l’Australie occidentale qui occupe tout l’ouest, un tiers de la superficie du pays;
  • nous commençons donc notre découverte de l’Australie par l’état du Queensland dont la capitale est Brisbane. Bienvenue en Australie !